■ Une trentaine de chauffeurs de bus, reliant le chef-lieu de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj aux communes Ouest et Sud, ont organisé, dans la matinée d'hier, un sit-in devant le siège de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj pour réclamer le retour à l'ancienne station. En grève depuis une semaine, les chauffeurs de bus dénoncent le ''deux poids deux mesures'' des autorités concernant leur déplacement dans une nouvelle gare, au profit des taxis, laissés à l'ancienne station, située en milieu urbain. "Pourquoi les taxis des mêmes destinations n'ont pas été obligés à rejoindre la nouvelle gare routière", se demandent les chauffeurs de bus, qui parlent d'une "faillite programmée" de leur activité. "Nous n'arrivons plus à payer les charges. Les voyageurs préfèrent les taxis et même les clandestins plus que les bus parce que la gare routière est loin de la ville", explique un représentant des chauffeurs de bus. "Ces taxis clandestins sont plus nombreux. On ne peut pas les concurrencer", ajoute-t-il. "Ils occupent nos places de stationnement, ils sont partout et en grand nombre durant toute la journée", dénonce un autre conducteur de bus. Pour la direction des transports de Bordj Bou-Arréridj, cette grève et ce mouvement de protestation sont illégaux, affirmant que ces transporteurs n'ont pas payé les taxes de stationnement depuis 3 ans. Leur retour à l'ancienne gare routière est impossible. "La décision de délocalisation de la gare routière est irrévocable et s'inscrit dans le cadre d'un nouveau plan de circulation visant à désengorger le centre-ville de Bordj Bou-Arréridj", selon une source de la direction des transports. Un groupe de protestataires a été reçu par un responsable de la wilaya, qui a promis de prendre des mesures immédiates afin de débloquer la situation, a-t-on appris auprès des chauffeurs en colère.