Le président libanais, Emile Lahoud, a été entendu pour la première fois vendredi par la commission d'enquête de l'ONU sur l'assassinat de Rafic Hariri, a annoncé hier un communiqué de la présidence de la République. L'audition s'est déroulée “à la demande” du chef de l'Etat, qui n'a pas été interrogé “en tant que témoin”, contrairement à des informations parues dans la presse, a affirmé le porte-parole du président, Rafic Chalala. Le chef de l'Etat voulait ainsi “hâter la marche de la justice”, a-t-il dit. Selon la presse libanaise, l'entrevue a duré “six heures”. M. Lahoud a été cité dans le rapport publié le 20 octobre par le juge allemand Detlev Mehlis, président de la commission d'enquête de l'ONU. La commission d'enquête de l'ONU a établi que le frère d'un suspect-clé dans l'assassinat de Hariri avait appelé le téléphone du chef de l'Etat quelques minutes avant l'attentat à l'explosif du 14 février, qui a coûté la vie à l'ancien Premier ministre libanais. Auparavant, M. Mehlis avait affirmé à deux reprises que M. Lahoud n'était pas considéré comme “un suspect”.