Rétablir la confiance entre les opérateurs et les pouvoirs publics semble être le mot d'ordre de la nouvelle organisation patronale fondée par les managers d'entreprises publiques et privées. Parmi les fondateurs de l'association, figurent, notamment, Naftal, Saidal, la BNA, la BEA, Cash Assurance, Biopharm, Alliance Assurances, Faderco. Une nouvelle organisation syndicale patronale, le Conseil du renouveau économique algérien (Crea), qui ambitionne de devenir une force de proposition et de contribuer "activement" à la transition économique de l'Algérie, a été créée à l'initiative de dirigeants d'entreprises nationales issus des secteurs public et privé. L'assemblée générale constitutive du Crea s'est tenue, hier, au Centre international des conférences (CIC), Abdelatif-Rahal, à Alger. Parmi les 70 membres fondateurs de la nouvelle organisation patronale, présidée par le DG des Laboratoires Venus, Kamel Moula, figurent de grandes entreprises publiques et privées, entre autres, Naftal, Saidal, la BNA, la BEA, Cash Assurance, Biopharm, Alliance Assurances, Faderco... La création du Conseil du renouveau économique algérien semble faire écho, à l'appel lancé par le président de la République, lors de la Conférence nationale sur la relance industrielle du 4 décembre 2021, qui a insisté sur la mobilisation de toutes les compétences pour booster l'économie nationale. "Depuis cette date, nous avons été plusieurs chefs et dirigeants d'entreprise à nous concerter pour trouver le meilleur outil de mobilisation des opérateurs économiques", a indiqué Kamel Moula, élu président du Crea pour un mandat de trois ans. "Unanimement, entreprises publiques et entreprises privées, nous avons fait le choix de l'union pour être une force de proposition et d'action avec pour objectif commun : le renouveau économique de notre pays", a fait savoir le président du Crea, lors d'une conférence de presse. Cette union du public et du privé "est une opportunité historique pour permettre à notre pays de s'inscrire durablement dans le processus de l'économie mondiale", estime Kamel Moula, pour qui "complémentarité, mutualisation des compétences et des ressources, patriotisme économique", sont les fils conducteurs de la nouvelle organisation patronale. Le Crea ambitionne, ainsi, de devenir un acteur "important" capable, "d'établir un dialogue permanent et constructif avec les pouvoirs publics pour offrir aux Algériens de l'emploi, des produits et services de qualité ainsi que du pouvoir d'achat, et soulever les difficultés rencontrées par les opérateurs économiques dans l'exercice de la création de valeur". La nouvelle organisation patronale ne cache pas sa volonté d'accompagner la politique de renouveau économique prônée par le chef de l'Etat. "Le président de la République a affirmé que l'année 2022 serait celle du décollage économique. Message reçu cinq sur cinq, nous lui assurons que les moteurs tournent et que nous sommes disposés à l'accompagner sur le vol du renouveau économique", souligne Kamel Moula. Selon ce dernier, l'Algérie "dispose des atouts nécessaires pour réussir" son décollage économique. "Il a juste besoin de la mobilisation de tous et quand je dis de tous y compris de celle de nos compatriotes établis à l'étranger que nous accueillerons à bras ouverts", a assuré le président du Crea, évoquant "trois grandes causes" qui sont, également, à "la source des difficultés de notre économie". Kamel Moula cite la rupture du lien de confiance entre les entreprises, les investisseurs et les pouvoirs publics, l'absence de concertation à une échelle pertinente sur les réformes à mener avant l'élaboration des textes d'application et la paralysie de l'administration et sa résistance au changement. "Concernant la confiance, nous sommes convaincus de la volonté ferme du président de la République de rétablir un climat serein et nous sommes prêts à nous engager avec lui sur cette voie", assure le président du Crea. Insistant sur la concertation, Kamel Moula a souligné la disponibilité des membres de la nouvelle organisation patronale à apporter leur expertise du terrain et accompagner les pouvoirs publics dans "l'élaboration d'une réglementation conforme aux réalités des secteurs". Le président du Crea soutient que son organisation n'a pas de divergences avec les autres organisations patronales. "Nous allons travailler ensemble pour proposer de bonnes solutions aux difficultés rencontrées par les entreprises, pour accompagner la mutation économique de notre pays et permettre ainsi à nos concitoyens de retrouver une vraie stabilité en termes d'emploi et de pouvoir d'achat", a-t-il affirmé.