Après un débat houleux qui a duré jusqu'à une heure tardive de la nuit, jeudi, le conseil national du Syndicat national des professeurs de l'enseignement paramédical (SNPEP) a mandaté une commission technique de réflexion qui aura comme mission de réfléchir sur le devenir du statut particulier de la corporation des professeurs de l'enseignement paramédical. Cette commission doit, dans un délai de trois jours, trancher et prendre une décision définitive. Pas moins de quarante syndicalistes du conseil du SNPEP sont depuis jeudi en conclave à l'Institut national de formation supérieure paramédicale de Sétif. Réunis en session ordinaire du 17 au 19 mars, les délégués venus des différents instituts répartis à travers le pays ont pu débattre plusieurs points inhérents à la profession. Il s'agit de l'enrichissement du statut particulier de la corporation, tout en demandant l'avis de la base sur la préférence des professeurs concernant l'adoption d'un statut spécifique au professeur ou l'adhésion au statut des paramédicaux. "On doit peser le pour et le contre pour choisir définitivement quel statut veut le professeur d'enseignement professionnel. Il y a certes des divergences au sein du bureau national et chacun a ses arguments, cependant il faut trancher", nous a confié Benyoucef Benyoucef, président du SNPEP, qui, au terme de la séance de travail, a indiqué qu'après un débat houleux qui a duré jusqu'à une heure tardive de la nuit, le conseil national a mandaté une commission technique de réflexion qui aura pour mission de réfléchir sur le devenir du statut particulier des professeurs de l'enseignement paramédical. Cette dernière doit, dans un délai de trois jours, via un communiqué qui sera rendu public, trancher et prendre une décision définitive. Pour ce qui est de la prime de la Covid-19, les membres du syndicat ont soulevé le problème de la nécessité de revoir les modalités de son octroi et ont plaidé pour son intégration dans la prime de contagion, voire la valorisation de cette dernière et son élargissement à tous les professeurs des différents instituts. Autre point figurant à l'ordre du jour : l'avenir des instituts de formation paramédicale assurant la formation des aides-soignants et du coup, la promulgation de l'arrêté interministériel fixant les conditions d'accès aux postes supérieurs. Le secrétaire général du bureau national du SNPEP a, par ailleurs, indiqué à Liberté qu'il sera aussi question de valider les statuts et règlements de l'intersyndicale qui regroupe huit syndicats du secteur afin de déposer le dossier auprès du ministère du Travail dans le but de créer une fédération nationale des syndicats de la santé. "Nous avons aussi demandé l'avis des représentants des sections syndicales pour la formation complémentaire qui dure neuf mois, dédiée aux nouveaux personnels de quelques corps qui ont été admis aux concours et qui doivent suivre une formation avant leur nomination, et ce, afin de prévoir la rémunération des formateurs hors budget des instituts où ils exercent", a plaidé le chef de file des syndicalistes, représentant pas moins de 500 professeurs d'enseignement paramédical.