Le coût du numériseur ainsi que les travaux qui sont toujours en cours au niveau de la salle de radiologie sont évalués à environ 3,5 millions de dinars, selon les responsables de cette opération. La polyclinique Chahid-Sadoun-Rabah de Loudha Guighil (commune de Bouzeguène) vient de réceptionner des équipements médicaux ultramodernes pour la prise en charge des malades de la région, a-t-on appris de sources locales. Il s'agit d'un numériseur et d'un ensemble d'appareillages pour le laboratoire d'analyses qui viennent d'être installés par des sociétés importatrices implantées à Alger. Selon un ingénieur de la Sarl Médical AG, le numériseur, est un ordinateur qui transforme un signal analogique, texte, image, cliché radiologique... en signal numérique. Ces appareils ont été acquis grâce à la mobilisation de la diaspora de Bouzeguène au Canada, regroupée au sein de l'association Bouzeguène solidarité Canada qui a pris en charge le financement de l'équipement en question ainsi que des travaux d'aménagement de la salle de radiologie de la polyclinique. Selon le représentant local de la diaspora de Bouzeguène au Canada, qui supervise l'opération, Kessi El-Yazid, le coût du numériseur, ainsi que les travaux qui sont toujours en cours au niveau de la salle de radiologie, sont évalués à environ 3,5 millions de dinars (350 millions de centimes). Les travaux, qui sont effectués par des bénévoles et des citoyens solidaires, concernent l'aménagement du service de radiologie, notamment la réfection, l'installation électrique et l'installation des filtres destinés à la protection des locaux adjacents et des personnes contre les rayons X. Pour toute transparence et traçabilité du financement, le paiement du matériel a été effectué par l'Association solidarité, services et assistance (Assa) du village de Houra, dans la commune de Bouzeguène, au profit de la société de fourniture de matériel médical. Par ailleurs, l'acquisition des appareils destinés pour le laboratoire de la polyclinique a été rendu possible grâce au comité du village de Houra qui a utilisé l'excédent du financement destiné aux soins d'un malade en France, pour acquérir des appareils médicaux. Il s'agit du spectrophotomètre, d'un analyseur d'électrolytes, d'un coagulomètre et d'un bain-marie de laboratoire destiné au conditionnement et à la stérilisation ainsi que pour l'achat d'une quantité de réactifs. Manifestement, les laborantines que nous avons rencontrées ont affiché une grosse satisfaction, mais conditionnent l'utilisation à bon escient, du matériel, à la disponibilité de réactifs en quantités suffisantes qui permettront de réaliser, sans interruption, des examens de laboratoire. L'acquisition de tout ce matériel permettra au personnel médical d'étoffer la prise en charge diagnostique et thérapeutique des patients qui viennent se soigner à la polyclinique. Il faut reconnaitre que la crise sanitaire due de Covid-19 a beaucoup "contribué" à pousser les citoyens à se prendre en charge pour se substituer aux insuffisances criantes des pouvoirs publics qui peinent à mettre les moyens, surtout dans le domaine médical. La contribution des citoyens de la localité – notamment Amziane Amroun et Hamid Kasmi – a permis de contribuer à la création et à l'aménagement d'un service Covid à la polyclinique de Loudha, à l'achat d'appareils à oxygène puis à l'installation d'une vraie centrale de production d'oxygène et, enfin, à l'achat d'une ambulance médicalisée neuve.