Ils se désolent que cette entreprise éprouve beaucoup de mal à ouvrir des antennes dans chaque localité de la région. Souvent mise à l'index par ses clients, surtout lors des longues et fréquentes coupures d'électricité et également lorsqu'il s'agit de cumul du prélèvement de la consommation de l'énergie électrique, l'agence de paiement de la Sonelgaz, située à l'avenue Lieutenant-Khelladi à Sidi Bel Abbès, pose un énorme problème. Vu l'exiguïté de son siège, le nombre très réduit de son personnel et l'unique guichet ouvert pour accueillir quotidiennement de nombreux citoyens les prestations laissent à désirer. En effet, des citoyens venus de différentes localités proches du chef-lieu de la wilaya et des quartiers populeux de la ville de Sidi Bel Abbès sont mis à rude épreuve, à tel point que dès les premières heures de la matinée d'infinies et longues queues se forment devant la porte d'entrée de l'agence dans une cohue indescriptible. Ainsi, lors d'une visite que nous avons effectuée jeudi dernier au niveau de cette agence, l'endroit ressemblait beaucoup plus à un marché. Dès le seuil de la porte d'entrée, l'agent chargé de la sécurité nous dit : “Arrêtez monsieur, est-ce que vous avez un ticket ?” Nous déclinons notre profession et lui faisons savoir que nous sommes là pour un devoir, celui de régler notre facture d'électricité ! Ce n'est qu'à partir de là que nous avons eu vent de cette histoire de ticket et de la grogne qui caractérise l'atmosphère au sein de cette agence. À l'intérieur, les clients étaient livrés à eux-mêmes et jouaient des coudes devant le guichet pour se frayer un passage et remettre leurs factures au guichetier. Interrogés, au sujet des tickets et de ces conditions insoutenables et de l'absence du minimum de moyens et de commodités, les citoyens étaient unanimes : “C'est toujours le même accueil que nous réserve la Sonelgaz lorsque nous nous présentons pour le paiement cette obligation.” Et d' ajouter : “Pour s'acquitter de notre facture, on est obligé d'être là tôt le matin pour avoir un ticket qui nous ouvre le droit d'accès à l'intérieur de l'agence et de passer au guichet, faute de quoi on est contraint de revenir le lendemain.” Vraisemblablement irrité par le va-et- vient pour régler sa facture, un sexagénaire nous aborde à l'extérieur pour parler de son calvaire. “Vous voyez ce que nous endurons et personne ne veut prendre soin de nous. Cela fait deux jours que je me présente ici et, faute de ticket, l'agent de sécurité me refuse chaque fois l'accès à l'agence. Je suis âgé, diabétique, j'habite à vingt kilomètres et je ne peux pas être là avant huit heures du matin. Il faut qu'on nous trouve une solution pour nous dispenser des déplacements et des pertes de temps inutiles.” Au sujet des responsables qui devaient nous fournir de plus amples renseignements sur cette situation, les agents présents nous déclarent : “Aujourd'hui c'est jeudi, ils sont tous absents et cette affaire concerne la direction.”En tout état de cause, et en attendant la réaction des responsables concernés, les clients de l'agence Sonelgaz de l'avenue Lieutenant-Khelladi se demandent si vraiment cette manière d'agir obéit à une quelconque réglementation. Ils se désolent que cette entreprise, malgré ses disponibilités financières, éprouve encore beaucoup de mal à ouvrir des antennes dans chaque localité pour améliorer les rapports avec ses clients et leur donner de meilleurs moyens pour... payer leurs factures. B. AZIZ