C'est le seul fait saillant de ce second tour pour l'élection du président de l'APW : le retrait de la candidature du FLN à la présidence de l'assemblée confirme en fait le rapprochement entre les deux vieux partis. Ce sont par contre le RND et le PT qui “paieront” les frais de ce deal, eux qui étaient les premiers à avoir contracté des alliances, disons, naturelles. L'un avec le FFS et l'autre avec l'ex-parti unique. Sans doute que les prochaines sénatoriales nous renseigneront-elles davantage sur les dessous de ce deal, dont les conséquences ne manqueront pas de se décliner d'ici là. Sinon pour le reste, l'élection de Rabah Aïssat, candidat du FFS, à la tête de l'institution devait passer comme une lettre à la poste hier après-midi. Une simple formalité pour tout dire. Loin d'être une surprise, le FLN décide, d'entrée de jeu, de retirer la candidature de Slimane Kerrouche pour ce second tour, au profit du candidat du FFS. Dans une déclaration lue par l'intéressé, hier, lors de la cérémonie d'installation présidée par le wali, l'élu du FLN explique son retrait par l'évaluation faite par son parti de la situation politique, économique et sociale de la région. Sans omettre de rendre hommage à ses camarades élus ainsi que ceux du RND qui l'ont soutenu, M. Kerrouche affirme que son parti, le FLN, “demeure mobilisé et déterminé plus que jamais à œuvrer pour le développement durable et permanent de notre région”. Auparavant, le RCD a annoncé à l'assistance le retrait de son candidat. Il appuie cette décision par un communiqué signé par le Dr Mouloud Lounaouci, président du bureau régional. Quant à l'opération du vote elle-même, celle-ci s'est déroulée comme suit : les 11 élus du RCD s'étant abstenus, les autres membres de l'assemblée ont accordé à l'unique candidat au poste de président de l'APW une majorité écrasante de 36 voix sur les 36 votants. Invité au podium, le tout nouveau président de l'institution dit regretter la polémique née à l'occasion de l'installation de l'APW. “Je regrette cette polémique, je suis prêt à travailler”. YAHIA ARKAT