Selon une étude réalisée par le PR Mira, responsable du service de médecine légale du CHU Annaba, sur les 1 105 personnes décédées de mort violente entre 1999 et 2004, à Annaba et sa périphérie, 160 sont des suicidés. Les 2/3 sont des jeunes de 15 à 25 ans (33,75 %) parmi lesquels 2,5 % d'adolescents. La moitié des suicidés sont inactifs, célibataires et issus de milieu rural. La pendaison (46,25 % des cas) est la principale cause de mort chez les hommes et la précipitation (15,63%) et l'ingestion de produits caustiques (15,63 %) chez les femmes. Les armes à feu (9,38 %) et les médicaments (6,25%) viennent en dernier. Les jeunes filles se suicident en particulier après un échec au bac ou pour des questions sentimentales ou familiales. Selon l'étude en question, c'est généralement au printemps et en fin d'après-midi que le passage à l'acte est perpétré, le plus souvent dans le domicile familial. Si, parmi ces personnes qui ont choisi de mettre fin à leurs jours, on compte 23,75 % ayant des antécédents psychiques et 3,13 % des antécédents judiciaires, la catégorie qui reste n'a pu être déterminée, en grande partie à cause du silence des familles, ainsi que les raisons de ce passage à l'acte fatal (73,68 %). H. M.