Cette structure qui a ouvert ses portes au mois de mai dernier accueillera quelque 32 000 asthmatiques. Pas moins de 6% des mostaganemois sont asthmatiques, un taux important qui atteint des pics alarmants chez la population habitant les zones fortement polluées. Pis, 10% des enfants scolarisés sont atteints de cette maladie grave et chronique. Ils sont 32 000 asthmatiques à pouvoir rejoindre l'école de l'asthme qui a ouvert ses portes le mois de mai dernier. L'association des asthmatiques, présidée par le Dr Benkheddache, s'est assignée comme objectif essentiel d'accueillir les personnes de tout âge pour leur apprendre à vivre “sans incidences” contraignantes sur leur quotidien. Des cours leurs seront prodigués sur la conduite à tenir pour assurer par eux-même leur prise en charge thérapeutique à la maison, à l'école, au travail… La direction de la santé a été retenue comme partenaire de l'école. Une équipe paramédicale est composée essentiellement de deux médecins, deux agents paramédicaux et un kinésithérapeute. L'établissement en question est une ancienne bâtisse située à proximité de la citée des 300-Logements de Tijdit .Une opération d'aménagement et d'importants travaux ont été réalisés pour la réhabilitation du bâtiment avec un apport financier de 300 millions de dinars. Cette opération est financée en majeure partie par des subventions de la wilaya ainsi que l'apport de l'union européenne et le ministère de la solidarité nationale. Cet établissement permettra à l'école de multiplier les soins en faveur des patients. Il faut noter que cette école est unique en son genre dans le Maghreb. Rappelons qu'une rencontre y a été dernièrement organisée dont le thème était “Asthme- école”. Cette dernière a été animée par des spécialistes hospitalo-universitaires du pays. La lutte contre l'asthme doit, disent-ils, se faire par une approche plus humaniste et réaliste. “Une approche qui doit prendre en considération les catégories de population défavorisées et ne plus se limiter à des recommandations qui ne sont toujours pas appliquées sur le terrain”, a conclu un médecin spécialiste en la matière. Medjadji M.