L'arrivée au pouvoir d'une femme en Allemagne fait des émules. Après la chancelière Angela Merckel, une socialiste est donnée gagnante au second tour des présidentielles au Chili qui se déroulent aujourd'hui. En France, la socialiste Ségolène Royal, la compagne de François Hollande, le numéro un du PS, s'est également inscrite sur la ligne de départ pour le rendez-vous de 2007. La présidente de région joue sur son statut de femme mais aussi en qualité d'outsider dans un parti socialiste gangrené par ses “éléphants”. Les Etats-Unis ne veulent pas rester en marge de ce mouvement de féminisation des hautes responsabilités politiques. L'épouse du président américain, Laura Bush, estime qu'une femme accédera bientôt à la Maison-Blanche, et encourage la candidature de la chef de la diplomatie de son mari, Condoleeza Rice, pour la prochaine élection présidentielle de 2008. “Je suis sûre que cela arrivera. Je pense que cela arrivera probablement lors des prochains mandats présidentiels aux Etats-Unis”, devait-elle déclarer sur CNN en évoquant une femme présidente. L'idée d'une candidature féminine fait son chemin depuis que l'épouse de l'ex-président Clinton s'est faite élire sénatrice de New York. Hillary Clinton, qui n'a pas caché son ambition, travaille avec assiduité dans cet objectif. Son époux contribue, par ailleurs, par le biais de sa fondation, qui s'occupe du sida, des problèmes de développement et des questions sociales dans le tiers monde. Alors que la campagne sur une candidature de Hillary Clinton, démocrate, prend forme, Mme Bush a précisé qu'elle préférerait voir une femme républicaine, bien sûr, à la Maison-Blanche, comme Mme Rice. “J'adorerais qu'elle se présente. Elle est géniale”, a ajouté l'épouse du président américain, qui se rend lundi au Liberia, en compagnie de Condoleeza Rice pour la prestation de serment de la nouvelle présidente Ellen Johnson Sirleaf. La femme de Bush, qui s'était contentée du rôle protocolaire d'épouse du président américain, s'est entièrement investie dans la politique pour le second mandat de Bush. Laura a ainsi effectué une virée remarquable au Moyen-Orient pour plaider l'idée du Grand Moyen-Orient de son mari, sinon des ouvertures démocratiques dans ce monde considéré par Washington comme déficient en matière de libertés. La secrétaire d'Etat américaine, première femme noire à occuper ces fonctions aux Etats-Unis, a déjà, à plusieurs reprises, indiqué publiquement qu'elle souhaitait retourner dans le milieu universitaire d'où elle vient. Mais, une candidature de Hillary Clinton la ferait certainement changer d'opinion. Le duel serait succulent. D. Bouatta