Située à 10 km du chef-lieu de wilaya sur la RN21 Guelma-Annaba, Guelaât Bousbaâ, commune depuis 1875, est la plus grande daïra de la wilaya, chapeautant Beni- Mezline, Djeballah Lekhmissi, Boumahra, Belkhir et Nechmaya. En face, la montagne Houara lui donne, le printemps venu, une splendeur particulière. Les Romains sont passés par ici, témoins, la cité El Kalaâ, “la citadelle”, et des pierres avec des inscriptions latines. Ici, il n'y a pas de bidonvilles et les familles s'attachent, encore, à l'artisanat, le tissage et la poterie, à l'exemple d'El hadja Foughali Atti Mebarka, 88 ans, laquelle nous a montré, fièrement, le produit de ses mains allant du couscoussier au methred jusqu'au boudoukhan, un objet utilisé pour enfumer les ruches d'abeilles et, puis aussi, les burnous, haïks, kachabias. Aujourd'hui, ses filles ont pris le relais. L'agriculture, l'élevage et l'aviculture sont les principales activités de la population, estimée à 5 400 habitants, répartis sur le village et les mechtas que sont Alili Sadek, El Kharouaâ, El Mesdour, Ermel, El Moualfa, El Mesmar, Ahmed Benacer/Mekhelfa et Aïn El Kerma. Les unités économiques qui exerçaient au niveau de la commune ont fermé, comme la Sotrag, l'entreprise intercommunale de travaux, ou la briqueterie. À ce sujet, on dit que cette dernière vient de trouver repreneur. Dans la ZAC, la seule unité privée réalisée (transformation métallique) n'a pas encore ouvert ses portes. On avance le chiffre de 25 emplois futurs. Le projet de réalisation de l'unique station d'essence par un privé, en face du siège de l'APC, est à l'arrêt depuis dix ans. S'agissant du raccordement au gaz naturel à partir d'El Fedjouj, les travaux sur le réseau de distribution, démarrés en 2004, sont à l'arrêt depuis près de trois mois. À ce sujet, l'APC a saisi, par écrit, la DMI ainsi que le wali pour activer cette opération devant toucher 800 foyers. Quant au réseau du transport, les travaux débuteront incessamment. Cela dit, la route menant vers Hammam Ouled Ali en passant par El Moualfa a été réhabilitée en 2005 (7 km), reste la réfection de celles des mechtas Ermel et Alili Sadek. L'ouverture d'une piste pour El Mesdour a été proposée, alors que mechta El Moualfa a également besoin d'un projet d'ouverture de pistes agricoles devant permettre aux agriculteurs l'accès à leurs parcelles, l'APC en a demandé quatre kilomètres. En 2004 et 2005, la commune n'a bénéficié d'aucun projet d'électrification rurale. Hafid Bouchahed, président de l'APC, souhaite que les mechtas d'El Kharouaâ, Mekhelfa et Mesmara en bénéficient également. Parmi les préoccupations des habitants et des autorités : l'aménagement des cités Fnides-Rabah, 8-Mai-45 et Bouchahed- Hammouda, et la protection de Oued-El Biar des risques d'inondation. Par ailleurs, les élèves de la cité du 8-Mai- 45, traversant la RN21 pour rejoindre l'école à la cité Fnides-Rabah, s'exposent aux risques d'accidents, d'où la nécessité d'une solution. En matière d'habitat, le PDAU est saturé et l'APC a proposé son extension, un lotissement social de 150 lots attend le transfert de propriété de la part des Domaines pour être distribué. Quant à la dernière distribution de logements sociaux, elle remonte à 2005 (41 logements). Actuellement, 30 logements sont en cours de réalisation, auxquels il faudrait ajouter 40 autres de la première tranche du quinquennat. Les demandes s'élèvent, selon le P/APC, à 400. L'eau est distribuée un jour sur deux, à partir de la station Maâchou à Hammam Bradaâ. “Nous avons un problème d'eau pour l'agriculture, nous ne sommes pas sur le périmètre d'irrigation, nous n'avons pas de retenues collinaires. En plus, les deux périmètres de concession à El Kharaouaâ et à bled Semiel ont besoin d'eau”, précisera M. Bouchahed. Et d'ajouter : “En sectoriel, le forage de renforcement en AEP, près de Oued El Biaz, au centre du village, entamé fin 2004, est à l'arrêt depuis plusieurs mois et j'ignore pourquoi ! L'entreprise réalisatrice a laissé sur place le matériel et un gardien.” B. Nacer