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Ciné-train
Lettre de l'îlot
Publié dans Liberté le 02 - 02 - 2006

Nous n'allons pas revenir aujourd'hui sur la fameuse série de films d'actualités réalisés par Dziga Vertov durant la révolution bolchevique. Nous allons tout simplement raconter l'histoire drôle et sympathique de deux jeunes gens qui ont pour lieux de rencontre le train et le cinéma. Lui, c'est un jeune homme sérieux et consciencieux. Il habite Boufarik, et chaque matin, à la même heure, il se rend à la gare pour prendre le train jusqu'à l'université de Bab Ezzouar où il étudie. Elle, c'est une belle jeune fille brune…
Ce matin-là, une fois de plus, le train avait eu du retard. Assis sur sa banquette, notre étudiant pensait tristement au cours qu'il allait encore rater quand la jeune fille, qui voyageait dans le même compartiment, s'approcha de lui, l'air un peu perdu. Elle lui dit que c'était la première fois qu'elle venait à Alger et, très poliment, elle lui demanda de l'aider à retrouver une adresse. Souriant et avec beaucoup de simplicité, l'étudiant se mit aussitôt à lui expliquer l'itinéraire à prendre. Puis, devinant son angoisse, et sa matinée étant libre, il lui proposa de l'accompagner. La jeune fille accepta avec un sourire aussi grand que le sien. Une fois la mission accomplie et avant de se quitter, nos jeunes gens décidèrent de se retrouver le surlendemain, à 14 heures, devant un cinéma, le Balzac, à… Oran. Ainsi, pour la première fois de sa vie, notre ami prit le train de 7h 30 dans le sens inverse afin de se rendre dans la capitale de l'Ouest qu'il ne connaissait pas. Heureusement, le train n'eut aucun retard et il se débrouilla si bien qu'à l'heure dite, il était au rendez-vous, devant le cinéma. L'heure avançant très vite dans ce genre de situation, il parcourait d'un regard inquiet les alentours et commençait à s'impatienter. Mais, avant qu'il ne se dise comme Jouvet : “Elle est en retard, donc elle arrivera”, voilà qu'une dame élancée, portant avec élégance un haïk blanc à l'oranaise, ne laissant apparaître qu'un seul œil, s'arrêta près de lui. D'un ton tout à fait naturel, elle lui dit : “C'est moi que tu attends ! J'espère que tu as les places car le film va commencer.” Alors, nos deux futurs amoureux se retrouvèrent dans une salle magnifique, à distance idéale de l'écran, pour assister à la projection de Rocco et ses frères, film de Luchino Visconti.
Cette belle histoire, c'est un ami qui nous l'a racontée la semaine dernière. Mais, c'est avec un brin de désespoir qu'il l'avait conclue en nous disant : “De nos jours, les salles de cinéma et les trains ont presque totalement disparu de nos vies et je ne me fais pas à l'idée que mes enfants, adolescents aujourd'hui, pourraient ne jamais vivre une histoire comme la mienne, il y a vingt ans.”
Optimiste invétéré, nous lui avons alors répondu, tentant par là-même de le réconforter : “Tu ne devrais pas t'inquiéter car, pour les jeunes, malgré tout et contre tous, il y a toujours un train qui roule, un cinéma qui tourne et au bout, une belle histoire d'amour !”
B. K.
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