Douze Marocains, dont six remis récemment par l'Algérie au Maroc, ont comparu hier devant le tribunal antiterroriste de Salé (près de Rabat) sous l'accusation de préparation d'actes terroristes dans le royaume, a-t-on appris de sources judiciaires. Huit autres prévenus, des mineurs soupçonnés de faire partie de ce groupe, ont été transférés au tribunal des mineurs, a indiqué le parquet de Salé dans un communiqué. Les douze prévenus sont poursuivis pour “atteinte à la sécurité des personnes, vol, extorsion de fonds, détention illégale d'armes et constitution d'une bande criminelle pour préparer des actes terroristes dans le cadre d'un projet collectif visant à troubler l'ordre public”, a-t-on précisé. Ces douze personnes et les huit mineurs avaient été arrêtés en août dernier, selon la même source. Le procès des 12 hommes, qui a commencé hier à Salé, a été ajourné au 10 mars à la demande des avocats de la défense qui voulaient plus de temps pour préparer leurs plaidoiries. Les 12 prévenus agissaient sous le commandement du Marocain Mustapha Al-Khayri, désigné “émir”, selon le parquet. Six d'entre eux, entrés clandestinement en Algérie, ont été récemment remis au Maroc par les autorités de ce pays où ils avaient tenté de “rallier les rangs du GSPC afin de suivre des entraînements paramilitaires”, a ajouté le procureur du tribunal antiterroriste de Salé. Il s'agit, selon le même communiqué, de Mustapha El-Khayri, Abdelouhab El-Bahlouli, Abdelhak El-Basraoui, Khaled Lamrabti, Jawad Aouam et Abdelilah Radouani. Les douze hommes, selon l'accusation, sont membres du mouvement islamiste marocain Salafia Jihadia dont les “idées appellent à la violence comme moyen de changement” politique.