“Nous appelons toute la communauté internationale à exercer une pression sur l'Administration américaine dans le but de faire relâcher le président kidnappé, M. Saddam Hussein, et ses camarades, de retirer les forces d'invasion de l'Irak et de restaurer le statu quo d'avant le 9 avril 2003”, a déclaré Khalil al Dulaimi, l'avocat de Saddam Hussein, dans une déclaration à la presse. Il a indiqué que les autorités américaines en Irak, qui retiennent Saddam et ses ex-lieutenants en détention, avaient interdit à tous les avocats de l'équipe de la défense de rencontrer leurs clients. “Le président Saddam et ses camarades sont détenus dans de très mauvaises conditions. Ils sont privés de leur droit à un jugement juste et impartial”, a ajouté le défenseur du président irakien déchu. Pour rappel, Saddam et l'équipe de la défense avaient déclaré qu'ils boycotteraient l'audience en protestation contre le nouveau juge Raouf Rachid Abdel Rahmane, l'accusant de comportement “injuste” dans la procédure du jugement. Les quatre nouveaux avocats désignés par le juge pour la défense des inculpés en remplacement de l'équipe de défense précédente ont été rejetés par Saddam et ses co-inculpés. Ceci étant, le comité de défense du président irakien déchu Saddam Hussein a annoncé qu'“il suspendait tout contact” avec le Haut Tribunal pénal, qui juge l'ancien chef d'Etat, en se déclarant “seul représentant légitime et légal” de sa défense. “Le tribunal n'est ni légal ni légitime. Il a été constitué par les forces d'occupation sur des bases confessionnelles et ethniques. Aussi, le comité de défense a décidé de suspendre toute activité avec ce qu'il est convenu d'appeler le tribunal pénal”, précise le comité dans son communiqué. La défense de Saddam Hussein déclare, par ailleurs, qu'elle constitue “le seul représentant légal et légitime” de l'ancien chef d'Etat et de ses compagnons et qu'“elle ne les abandonnera pas”. “Nous nous demandons comment ces avocats désignés d'office peuvent prendre la place de leurs collègues qui ont quitté l'audience pour protester contre les violations de procédures par le président du tribunal”, s'interroge le collectif de défense, qui dénonce ces désignations. Saddam Hussein ainsi que les trois autres principaux accusés, Barzan al Tikriti, son demi-frère, Taha Yassine Ramadane, ancien vice-président, et Awad Ahmed al Bandar, ancien juge du tribunal révolutionnaire, avaient refusé d'assister aux deux dernières audiences. Le procès doit reprendre le 13 février. K. A./Agence