Le chef de l'Etat ne laisse planer aucun doute quant à la détermination de l'Algérie à faire prévaloir le règlement dicté par la légalité internationale. Saisissant l'occasion de la célébration du 30e anniversaire de la création de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Abdelaziz Bouteflika a assuré le président Mohamed Abdelaziz du soutien de l'Algérie dans la lutte de son peuple pour arracher le droit à l'autodétermination. “L'Algérie, fidèle à son histoire, continuera à assumer ses responsabilités afin que prévale le règlement dicté par la légalité internationale et consacrant le droit à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental”, écrit le chef de l'Etat à son homologue sahraoui. Soulignant que l'autodétermination est un “paramètre fondamental et incontournable pour une solution à ce problème qui a la triste singularité d'être le dernier de son genre sur le continent africain”, Bouteflika précisera que “c'est par fidélité envers sa propre histoire et mue par sa foi inébranlable dans un idéal maghrébin (...) que l'Algérie a pris le parti de se solidariser avec le peuple sahraoui”. Affirmant que “cette célébration a lieu dans un contexte particulier, caractérisé par les succès enregistrés par la diplomatie sahraouie, qui ont élargi l'audience internationale de la République arabe sahraouie démocratique et renouvelé les élans de solidarité avec son peuple. Elle a lieu, également, à un moment où se réalise avec éclat l'unité du peuple sahraoui dans sa volonté de déterminer librement son avenir”, le président algérien rappellera que “la proclamation, le 27 février 1976, de la République arabe sahraouie démocratique a constitué une étape cruciale dans la lutte du peuple sahraoui pour la libération de sa patrie”. Selon lui, “l'année écoulée a été particulièrement riche en enseignements. En effet, des développements survenus sur le terrain ont attesté la vitalité de la personnalité sahraouie et ont contredit les tentatives d'en occulter la réalité”. Revenant sur la responsabilité de l'Algérie dans ce conflit, Bouteflika insistera sur le fait que “en tant que pays voisin des deux parties dans ce conflit, l'Algérie, fidèle à son histoire, continuera à assumer ses responsabilités afin que prévale le règlement dicté par la légalité internationale, et consacrant le droit à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental comme paramètre fondamental et incontournable pour une solution à ce problème qui a la triste singularité d'être le dernier de son genre sur le continent africain”. Par cette nouvelle réaffirmation de la position de l'Algérie vis-à-vis de ce dossier de décolonisation, le président de la République fera certainement grincer les dents du souverain alaouite de retour d'une tournée africaine visant à redorer le blason de sa diplomatie qui a accumulé les échecs dans sa gestion de ce conflit. À noter également que le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a catégoriquement écarté la proposition du roi Mohammed VI d'accorder une autonomie au peuple du Sahara occidental dans le cadre de la souveraineté marocaine. Il a purement et simplement le droit à l'autodétermination dans le cadre de la décolonisation du territoire. K. ABDELKAMEL