Le président irakien déchu, Saddam Hussein, a appelé, hier, les Irakiens à “résister à l'envahisseur et ses agents au lieu de s'entretuer”, dans une intervention à forte tonalité politique devant le Haut Tribunal pénal irakien. Se présentant au tribunal comme le chef d'Etat légitime du pays, le président irakien déchu a lancé : “Je vous appelle, hommes et femmes d'Irak, à cesser de vous incriminer et de ne pas dévier de la voie tracée” par l'ancien régime bassiste. Devant cette situation, le chef du Haut Tribunal pénal irakien a imposé le huis clos après le début de la déposition de Saddam Hussein. Les propos de ce dernier ont pris une forte tonalité politique. La décision du huis clos a été prise par le juge Raouf Abdel Rahmane après le refus du président déchu de renoncer à son discours et il a notamment déclaré qu'il se considérait toujours comme le chef de l'Etat et le commandant suprême des forces armées. “C'est une comédie contre Saddam Hussein et ses camarades”, a clamé le président déchu, habillé d'un costume sombre et d'une chemise blanche sans cravate, devant les juges du Haut Tribunal qui avaient auparavant entendu son demi-frère, Barzan al Tikriti. “Je suis le président de l'Irak et le chef suprême des forces armées”, a-t-il ajouté dans un autre signe de défi au Tribunal qui le juge ainsi que sept de ses lieutenants, depuis le 19 octobre, pour la répression des chiites à Doujail. Barzan al Tikriti a nié en bloc toute responsabilité dans le massacre de 148 villageois chiites à Doujail, au nord de Bagdad, après une attaque en 1982 contre le convoi présidentiel. K. A./Agences