L'équipe de défense de Saddam Hussein a réitéré dimanche son refus de tout contact avec le Haut tribunal pénal irakien et nié avoir eu des contacts avec le gouvernement à ce sujet. “L'équipe de défense réaffirme qu'elle est engagée totalement par sa décision de suspendre tout contact avec le tribunal”, indique-t-elle dans un communiqué ajoutant qu'“elle n'a eu entre-temps aucun contact avec le gouvernement ou le tribunal” au sujet de sa sécurité. L'équipe de défense du président déchu, en particulier son avocat irakien Khalil Al Doulaïmi, avait annoncé le 26 octobre à Amman la suspension des procédures légales ainsi que tous les contacts avec le tribunal. Le procès, qui s'est ouvert le 19 octobre à Bagdad devant le Tribunal spécial irakien (TSI), rebaptisé Haut tribunal pénal irakien, doit reprendre le 28 novembre. L'équipe de défense a adressé une mise en garde aux avocats qui ne respecteraient pas cette décision. Ceux-là, a-t-elle dit, “assumeront la responsabilité historique de leurs actes”. Elle a enfin lancé un appel urgent à la communauté internationale pour qu'elle transfère le lieu de détention de Saddam Hussein et de ses lieutenants dans un autre pays, “en raison du danger qu'ils encourent en Irak et pour permettre à leurs avocats de les contacter” sans risque. Un avocat du président déchu, Me Najib Al Naouimi, avait demandé fin octobre à l'ONU d'intervenir auprès des autorités américaines et du gouvernement irakien “pour reconsidérer le statut de l'actuel tribunal et transférer ce tribunal hors d'Irak, à La Haye, aux Pays-Bas, mais avec (la participation) de juges internationaux indépendants et équitables”.