L'amélioration du nouveau dispositif d'évaluation pédagogique, mis en place à la rentrée scolaire 2006-2007, était hier au centre des préoccupations des responsables du ministère de l'éducation nationale, des femmes et des hommes du terrain. Plus d'une centaine de participants, des représentants du ministère, des directeurs d'établissement scolaire et des proviseurs de lycée, ainsi que des inspecteurs et des enseignants des trois paliers, ont en effet pris part à la journée d'étude, qui s'est tenue à l'Institut de formation et de perfectionnement des maîtres (ex-ITE) de Ben Aknoun (Alger). Armés de la petite expérience de sept mois, en matière de “contrôle régulier” des connaissances des élèves (devoirs, compositions, etc.), mais aussi des observations avancées par les parents d'élèves et “l'opinion publique”, des intervenants ont convenu de la nécessité d'apporter des “correctifs” au niveau de l'application du nouveau dispositif. Un cadre du ministère, en l'occurrence Brahim Abassi, directeur de l'évaluation, l'orientation et la communication, a relevé l'importance de cette journée, première du genre, pour débattre des limites de “certaines mesures qui posent problème sur le terrain”. Il a cité notamment la contrainte posée par l'organisation d'une composition mensuelle, en plaidant pour “l'allégement” dans l'évaluation institutionnelle. Cela voudrait dire que l'élève aura une composition (évaluation institutionnelle) tous les deux ou trois mois, et dans le même temps, il subira “la fréquence du contrôle continu”, à travers des interrogations écrites et toute sorte de devoirs réguliers. “L'augmentation de la fréquence des évaluations continues permettra de prévenir les retards accumulés et de réhabiliter la valeur de l'effort et du travail de l'élève”, a résumé M. Abassi. Ce dernier a néanmoins touché du doigt la problématique des “compétences” de l'enseignant, facteur déterminant sur lequel repose la réussite (ou l'échec) de la réforme du système éducatif et du dispositif d'évaluation pédagogique, non sans insister sur “la formation” du corps enseignant à la lumière de la nouvelle approche. Le même constat a été établi par le chef de cabinet, M. Khellaf, pour qui “la remédiation”, c'est-à-dire la façon de remédier aux insuffisances de l'élève, par exemple à travers des séances de rattrapage dans le primaire et le moyen en particulier, est primordiale afin de “limiter les déperditions scolaires”. “Nous voulons institutionnaliser la remédiation pour en faire un dispositif au service de la réussite de l'élève”. Hafida Ameyar