Silence hier à Paris après les nouveaux propos du président Abdelaziz Bouteflika accusant la France d'avoir commis un “génocide de l'identité” algérienne lors de la période coloniale. “Notre réaction est simple sur ce point : je ne ferai pas de commentaire sur les déclarations du président algérien”, a déclaré le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères, Denis Simonneau. Dans la presse parisienne, les accusations n'ont eu qu'un faible écho. Pour Libération, “elles confirment — si besoin est — que le traité d'amitié n'est plus d'actualité”. Dans un article court, le journal rappelle que ce “courroux” survient après l'échec de la visite à Alger de Philippe Douste-Blazy. Libération soulignera que la relance de la polémique vise à “arracher” à la France un “repenti” sans qu'Alger fasse un “geste” envers les harkis et, surtout, que Paris cesse de soutenir ouvertement le Maroc dans le conflit du Sahara Occidental. Les propos de M. Bouteflika ont été également repris en bref par Le Figaro. Le quotidien de droite s'est abstenu de les commenter. Y. K.