Il est des informations dont on se demande si leurs auteurs ont un minimum de considération pour ceux à qui ils les destinent. Celle qui fait état d'une faillite du groupe Cevital, qui a été donnée par la chaîne Khalifa TV dans ses journaux de samedi soir, ressemble fort à ces poissons d'avril que des facétieux à court d'imagination sèment à tort et à travers. Sauf qu'ils auront largement devancé cette date propice aux canulars. Mais soyons sérieux. L'imagination n'a rien de répréhensible tant qu'elle ne verse pas dans l'intox et la malveillance, quelles que soient les raisons qui les inspirent. En la circonstance, la seule réplique qu'appelle cette pseudo-information est que le groupe Cevital, dans l'ensemble de ses démembrements, se porte on ne peut mieux. Les indicateurs les plus rigoureux sont formels à ce sujet et tous les paramètres économiques pris en compte par les experts pour juger de la bonne santé d'une entreprise convergent vers cette seule et unique conclusion. Ayant connu une expansion remarquable, servie par une gestion à la fois rationnelle, moderne et audacieuse, Cevital tient aujourd'hui une place de premier ordre dans le peloton de tête des entreprises économiques du pays. Sa solidité trouve une illustration éloquente dans le fait qu'il réalise une moyenne annuelle de trois nouveaux projets industriels et assure chaque année la création de 550 postes de travail. Il n'est pas besoin d'énoncer ici les chiffres qui établissent cette éclatante réalité dûment vérifiée auprès de la direction générale du groupe. C'est dire à quel point une telle nouvelle, quelle qu'en soit la source, ne saurait avoir que le sort que méritent les fantaisies du même genre et n'appelle que les commentaires réservés aux canulars de mauvais goût. O. A.