L'UDR soutient le Chef du gouvernement Ahmed Ouyahia, qui fait face seul aux tirs groupés de ses alliés, le FLN et le MSP, récemment rejoints par El-Islah et le PT. Le parti d'Amara Benyounès voit dans ces attaques une volonté de se débarrasser d'“un ennemi qui empêche la réalisation d'une alliance des conservateurs”, le FLN et le MSP. Dans un communiqué rendu public hier, l'UDR répond avec véhémence aux adversaires d'Ahmed Ouyahia tout en relevant les “tares” de l'alliance présidentielle qui est “hybride” dans sa nature. “La première tare de ce regroupement est de n'avoir politiquement rien à partager”, lit-on dans le document qui note, en revanche, qu'une “alliance, plus logique de par sa nature politique, a commencé à prendre forme”. Comprendre le FLN et le MSP, au détriment de l'alliance présidentielle. Il ne pouvait aller autrement, selon la vision de l'UDR, puisque l'alliance a connu ses premières fissures dès qu'elle s'est mise au travail. Formellement, elle portait le programme du président de la République, cela n'a pas empêché, selon l'UDR, des accrocs apparaître dès la présentation du programme du gouvernement et lors des débats qui ont suivi. La tension montera davantage jusqu'aux dernières critiques et tentatives d'obstruction, de blocage, y compris dans l'accomplissement d'une obligation constitutionnelle. Le parti de Benyounès qualifie le FLN et le MSP, par leur attitude, de “demi-pensionnaires” du gouvernement. Evidemment, cette levée de boucliers est motivée par les prochaines échéances électorales, selon l'UDR. Et devant cette alliance tacite du courant conservateur, l'UDR réitère son appel à un regroupement ou rapprochement du courant républicain. “Face à l'offensive islamo-conservatrice et son projet, l'UDR interpelle l'ensemble des patriotes républicains dans la société, la classe politique et les institutions de l'Etat à opposer leur alternative pour se regrouper en un large rassemblement dans la perspective des mêmes échéances, seule garantie de l'irréversibilité de l'option républicaine”, lit-on dans le communiqué. Djilali B.