“La préparation de l'élection présidentielle de 2004 n'est pas à l'ordre du jour au sein de notre parti. Or, notre préoccupation majeure en ce moment, c'est le rassemblement des démocrates de ce pays”, a déclaré en substance Djamel Ferdjellah, 1er vice-président du RCD, lors d'une conférence-débat qu'il a animée jeudi dernier, au siège régional de son parti à Béjaïa. Succédant à Saïd Azamoum, secrétaire national à l'organique, qui a relaté le parcours du RCD depuis sa création en 1989 à ce jour, l'ex-député de Béjaïa a tenu à relever, d'emblée, “le chassé-croisé existant au sommet de l'Etat”. “Nous sommes en face d'un marasme généralisé dès lors que la crise touche tous les secteurs de la vie publique. La réussite totale de la dernière grève générale de l'UGTA dénote le divorce profond entre le pouvoir et la société”, affirmera-t-il. Pour le conférencier, cet état de fait se traduit par “l'absence de vision économique et encore moins d'un projet de société clair”. Revenant sur la crise de Kabylie, le n°2 du RCD estime que “Bouteflika continue à jouer sa carte de pourrissement pour neutraliser le potentiel électoral du centre du pays, et éviter de présenter son bilan catastrophique”. A propos de l'annonce de participation à l'élection présidentielle de 2004 que vient de faire Bouteflika, à travers des médias français, le responsable du RCD dira qu'“il est dangereux d'imposer aux Algériens un président à partir de l'étranger”. K. O.