Se faisant passer pour un représentant d'une société étrangère, qu'il a probablement choisie, au hasard sur Internet, le dénommé K. H. a fait croire à ses victimes, toutes de sexe féminin, qu'elles allaient, enfin, décrocher un emploi. Pour ce faire, très simple, elles n'avaient qu'à présenter un dossier de candidature et une “insignifiante” somme d'argent de 8 900 DA, et le tour est joué. Bien que l'affaire remonte à quelque temps déjà, ce n'est qu'au cours de la semaine dernière que les éléments de la brigade de la Police judiciaire de Constantine, ont pu mettre un terme à une grande affaire d'escroquerie. C'est ce qu'a révélé, hier, lors d'un point de presse, le représentant de la cellule de communication du commissariat central de la wilaya de Constantine. En effet, le dénommé K. H., âgé de 43 ans, choisissait ses victimes sur les pages du journal, sous la rubrique des petites annonces. Non sans hasard, son choix se portait toujours sur les filles, cible de choix pour notre escroc. Après avoir établi un premier contact au téléphone, l'individu fait croire à sa proie qu'il est le représentant d'une grande société étrangère et que ses employeurs ont besoin de main d'œuvre. Rendez-vous fixé, la victime devra se présenter avec un dossier de candidature en bonne et due forme, agrémenté d'une somme d'argent de 8 900 dinars, soit un total de 150 000 dinars. Car n'y voyant que du feu, ce sont 16 jeunes filles qui se sont fait dépouiller. L'affaire aurait pris de plus grandes proportions, si ce n'est que l'une des victimes qui a découvert le pot aux roses et contacté l'agence pour l'emploi. Ses soupçons vont, très vite, être confirmés. En effet, il s'est avéré que le “pseudo recruteur” s'était fait passer pour un responsable de l'agence de l'emploi mais n'avait, en fait, rien à voir avec cette institution. C'est là que la brigade de la Police judiciaire va intervenir en mettant en place un guet-apens. K. H. sera arrêté en flagrant délit. Suite à quoi, le domicile du prévenu sera perquisitionné sur ordonnance du procureur de la République. Du matériel informatique, dont un micro-ordinateur, une imprimante et un scanner seront saisis, ainsi que 16 dossiers de candidate, des contrats de travail portant l'en-tête de la soi-disant société étrangère, ainsi que deux permis de conduire, probablement falsifiés. Présenté, en fin de semaine, devant le procureur de la République, le mis en cause, un repris de justice, sera placé sous mandat de dépôt en attendant de comparaître devant le tribunal. Lynda Nacer