Deux mois, jour pour jour, après une première saisie de marchandise opérée dans la même région et estimée à 3 milliards de centimes, la brigade de la gendarmerie de Hassi El-Ghella, en collaboration avec celle d'El-Amria, ainsi que la brigade motorisée ont réussi à faire échouer un convoi d'une grande quantité de marchandise, à bord d'un bus de marque Sonacome immatriculé à Oran, estimée à plus de 1 milliard de centimes, selon le responsable de la compagnie de la gendarmerie. C'est à la suite d'une information faisant état du passage d'un bus provenant de la frontière à destination d'Oran suspecté de transporter la marchandise qu'un barrage a été dressé dans la nuit de vendredi à samedi entre les localités d'El-Amria et de Hassi-El-Ghella, au niveau de la RN2 reliant Oran à Tlemcen. Ainsi, vers 2 h du matin, le bus en question fut intercepté, bourré de marchandise, avec à son bord 21 personnes, dont 2 femmes âgées respectivement de 46 et 56 ans, ainsi qu'un véhicule léger de marque Renault 21 immatriculé 13 dont le conducteur faisait l'éclaireur. Durant l'opération de fouille, 5 personnes ont réussi à prendre la clé des champs, et le reste a pu être maîtrisé grâce au renfort de la police communale. La marchandise, d'origine marocaine et espagnole, entassée aussi bien sur l'ensemble des sièges que sur le passage réservé aux voyageurs, et les malles situées de part et d'autre du bus qui venait de Maghnia, est composée de 75 000 boîtes de sardine, 210 boîtes de thon de 800 grammes, 150 cartons de produits cosmétiques, 500 paires de babouches, 700 djellabas pour hommes et femmes, 30 postes CD autoradio, 100 sacs à main pour femmes et 70 ceinturons. Les 17 personnes arrêtées, toutes originaires de la ville de Maghnia, seront présentées devant le procureur de la République d'El-Amria une fois l'interrogatoire et la procédure légale achevés. En effet, ce coup de filet réussi par les éléments de la brigade de gendarmerie de Hassi El-Ghella, le deuxième du genre en l'espace de deux mois, témoigne de la vigilance de ces derniers quand il s'agit de protéger l'économie nationale, mais aussi de l'ampleur du phénomène de nuisance de la contrebande qui sévit sur cet axe routier que les barons veulent imposer comme une véritable passoire. M. LARADJ