Depuis quelques jours, l'OMR vit une grave crise financière qui risque, dans les prochains jours, de paralyser le club si les subventions ne sont pas débloquées à temps. Depuis la disparition de Sadek Attia, le club a fonctionné avec les fonds propres du président intérimaire Malek Attia et certains de ses proches collaborateurs, cette situation a pesé trop lourd pour un club qui recèle en son sein d'autres disciplines. Toutefois, les responsables olympiens n'ont guère compris le silence de la FAF qui pourtant s'est engagée par le biais de son président Hamid Haddadj à débloquer dans les quinze jours la prime d'accession en D1 de l'OMR et celle des juniors vainqueurs de la Coupe d'Algérie. Un mois est passé depuis cette promesse, aucun sou n'est venu renflouer les caisses du club, la FAF semble avoir “oublié” ses engagements vis-à-vis d'un club qui pratiquement le seul à respecter sa vocation initiale, la formation. On se rappelle que feu Attia en a fait de cette prime d'accession une affaire personnelle, il a frappé à toutes les portes. En vain. Il n'avait de réponse que des promesses. Il est mort sans pouvoir l'encaisser, Haddadj décidera-t-il enfin daigner accéder au vœu du défunt ? Dans l'attente des 700 millions de la DJS Même, le DJS d'Alger, pourtant prompte à débloquer la subvention nécessaire tarde elle aussi à venir en aide au club, les 700 millions de centimes sont attendus avec impatience par les dirigeants. “Nous sommes en pleine crise financière. Il nous faut l'aide des pouvoirs publics. Nous ne pouvons plus faire face aux dépenses du club, l'avance qui nous a été débloquée par l'APC reste insuffisante. Nous attendons toujours notre subvention de la DJS qui va nous régler pas mal de problèmes. Le président de la FAF s'est aussi engagé à nous débloquer les deux primes, mais Nous n'avons rien vu venir. Je vous assure que c'est un véritable cri de détresse que je lance à l'adresse de tous ceux qui peuvent nous aider. Nous avons signé des conventions de sponsoring, mais l'argent tarde à rentrer dans nos caisses”, nous dira en substance Badreddine Attia qui n'est pas content du sort réservé à son équipe par la LNF qui l'a obligée à observer une trêve forcée de 21 jours. “Nous traversons une période très difficile. Ajoutez à cela, le manque de compétition officielle dû à cette trêve insensée qui nous a été imposée. Par quoi nous allons meubler tout ce temps, les joueurs sont démobilisés. Il faudrait que nos gestionnaires trouvent une solution à cet épineux problème. Nous ne devons pas payer à la place des autres. Trouvez-vous normal qu'on ne joue pas 21 jours, puis tout d'un coup, on nous écrit pour nous dire que nous jouerons trois matches en une semaine, le 30 novembre contre le NAHD, le 4 décembre face au MCA et le 7 du même mois, nous irons à Chlef jouer contre l'ASO. C'est un véritable marathon auquel nous serons soumis, paradoxalement après une trêve de 21 jours.” Cette situation a poussé le coach Younès Ifticen à user de toute son expérience pour concocter un plan de travail qui maintiendra le groupe en forme. Il a joué lundi après-midi à Ben Aknoun contre la sélection militaire dans un match de 3x35 minutes durant lequel il a aligné tout son effectif. Aujourd'hui mercredi, il a programmé au 20-Août un match d'application entre les joueurs pour maintenir l'état d'esprit. L'OMR reprendra jeudi 30 novembre la compétition officielle contre le NAHD. R. A.