Ayant l'avantage de bien connaître la maison kabyle, le coach des Canaris, Azzedine Aït Djoudi, a réussi là où ses prédécesseurs ont échoué. Pourtant, la mission n'était pas aisée, vu la conjoncture dans laquelle il a pris en main l'équipe sombrée dans une crise sans précédent. Aït Djoudi, et malgré son dernier passage, a accepté de revenir aux affaires techniques par "amour au club et par devoir", dit-il. Quatre victoires au compteur du coach kabyle, et la première qui était face à l'USMA fut assurément le déclic, même si la manière y manquait à chaque fois. Cela dit, Aït Djoudi s'est donné des priorités, et la plus urgente d'entre elles pour le moment est celle de sortir l'équipe de la zone rouge. "Vous savez, dans la situation où se trouve le club, le plus important est de récolter le maximum de points pour remonter au classement. La manière importe peu du moment que l'équipe gagne. On est dans une situation catastrophique, mais de quelle manière parle-t-on ? Ce qui compte, c'est que l'équipe a réappris à gagner et les joueurs ont repris confiance. C'est ça le plus important, mais je ne vous cache pas que le groupe va retrouver sa manière de jouer. Pour cela, il faut encore du temps, de la patience, mais surtout du travail. On a attendu et travaillé dur pour que l'équipe remonte au classement, on fera de même pour la manière”, a-t-il souligné. Azzedine n'a pas manqué d'évoquer la polémique née après son départ d'Annaba pour revenir au bercail. Pour lui, ce n'est pas une question d'argent, mais une nécessité. "Beaucoup a été dit sur mon départ de l'USM Annaba, mais moi, je suis convaincu d'avoir fait le bon choix. Annaba, est une ville que j'aime beaucoup. Ses gens sont très aimables et l'USMAn ne se refuse pas. Mais dans mon cas, c'est un peu délicat, puisqu'il s'agit de la JSK. Ceci pour vous dire qu'aujourd'hui, le temps m'a donné raison et notre chère équipe respire de nouveau”, dira-t-il. L'entraîneur de la JSK n'a pas laissé passer cette occasion pour rendre un vibrant hommage aux supporters qui ont joué un grand rôle, notamment à domicile. “Le public kabyle a aussi son apport et s'est impliqué autant que nous, il a aussi sa part dans le retour des bons résultats. Aujourd'hui, il est content, nous aussi.” Cela dit, comme a insisté pour le dire le coach des Canaris, “ce n'est pas une raison pour tomber dans l'euphorie. Maintenant, il est nécessaire de rester sur cette dynamique et confirmer face au CA Bordj Bou-Arréridj”. “Je le dis à chaque fois à mes joueurs, tout ce qu'on a fait jusqu'ici est bon, mais on doit garder les pieds sur terre et confirmer notre réveil. Il est très important de garder cette dynamique de succès. Face au CABBA, une équipe coriace à domicile, il faudra rester vigilant et tenter de la surprendre. Le moral des Bordjis est au beau fixe après leur qualification en Champions League arabe, il faut donc s'en méfier”, ajoute-t-il. En tout cas, un autre succès ne fera que conforter la position des Canaris, surtout que les objectifs sont désormais revus à la hausse : il est question de la deuxième place au classement. Chérif M.