L'idée de relier les communes de Chigara et de Sidi Merouane au moyen d'un viaduc sur Oued Endja s'achemine, semble-t-il, vers la concrétisation. Le wali de Mila l'a confirmé récemment, en déclarant que l'opération est inscrite et qu'une étude globale du projet a été réalisée. Sans donner de détails sur le coût des futurs ouvrages d'art et moins encore sur leur consistance, le chef de l'exécutif a indiqué : “Le projet est entré dans une phase avancée et l'heure est à l'étude des offres des entreprises de réalisation.” Et de préciser : “La réalisation sera attribuée au moins-disant.” Par ailleurs, on a appris auprès d'une autre source au fait du dossier que l'estimation du coût du projet avoisinerait 500 milliards de centimes. Concernant la consistance de ce viaduc tant attendu par les populations des deux communes, notre interlocuteur a précisé qu'il (le pont) sera réalisé avec un tablier métallique. Tout en mettant en avant les particularités physiques du site retenu pour l'édification de ce viaduc, notre source estime qu'“il va falloir faire appel aux compétences étrangères, car les entreprises nationales ne possèdent pas l'expérience nécessaire dans la construction en milieu hydrique”. Il faut souligner que le futur pont, devant rétablir la liaison entre Chigara et son chef-lieu de daïra, sera construit au niveau du lac du barrage de Beni Haroun, à hauteur du lieu dit Tabbal. Rappelons que la commune montagneuse de Chigara, au nord de Mila, relève de la daïra de Sidi Merouane. Elle en a été séparée, en 2003, suite à la submersion du pont qui les reliait par les eaux du barrage de Beni Haroun. Depuis, les habitants de Chigara, au nombre de 17 000 environ, doivent quotidiennement transiter par Beni Haroun, Annouche-Ali et Grarem, avant de rejoindre leur daïra, faisant ainsi un détour de près de 35 kilomètres. K. Bouabdellah