Le Conseil de sécurité de l'ONU a jugé nécessaire, lundi, d'aborder de manière “plus stratégique” la prévention des conflits alors que croissent les appels à une meilleure utilisation des ressources limitées de la communauté internationale en matière de maintien de la paix. Dans une déclaration — non contraignante — lue par l'ambassadeur de Russie, Vitaly Tchourkine, son président ce mois-ci, le Conseil a souligné l'importance d'“élaborer des stratégies globales de prévention des conflits afin d'éviter d'avoir à faire face aux coûts humains et matériels élevés des conflits armés”. Le Conseil a insisté sur le besoin d'une “approche plus stratégique de la direction et de la supervision du maintien de la paix, afin de maximiser les perspectives d'une transition fructueuse dans les pays concernés et de rendre possible une utilisation plus efficace de ressources limitées en matière de maintien de la paix”. Le nouveau secrétaire général, Ban Ki-moon, dans sa première apparition devant le Conseil, a déclaré qu'une de ses priorités serait d'accroître la capacité de l'ONU de “jouer pleinement son rôle en matière de prévention des conflits, de maintien et de consolidation de la paix”. Rappelant que le département de maintien de la paix de l'ONU est engagé dans 18 missions à travers le monde, avec un total de 100 000 Casques bleus, record historique, M. Ban a souligné que l'ONU est soumise à “une demande sans précédent de services de maintien de la paix, diplomatie préventive, bons offices et consolidation de la paix”. Pour y faire face, a-t-il indiqué, les structures des départements et bureaux concernés doivent être examinées. “Nous devons identifier des moyens de renforcer le personnel pour le rendre mobile, polyvalent et responsable, qui réponde aux critères professionnels et éthiques les plus élevés”, a-t-il dit. R. I./Agences