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Khelil : “Je ne suis pas plus royaliste que le roi” Le ministre de l'énergie à propos des conséquences de l'amendement de la loi sur les hydrocarbures e
Dans une interview à la revue Pétrole et gaz arabes, Chakib Khelil estime que les amendements à la loi sur les hydrocarbures n'ont pas diminué l'attractivité de l'Algérie. Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines, estime que les amendements à la loi sur les hydrocarbures n'ont pas diminué l'attractivité de l'Algérie. Avec la loi sur les hydrocarbures amendée en 2006, “l'attractivité de l'Algérie n'est pas diminuée, car le régime fiscal est le même”, a-t-il souligné. Dans une interview à la revue Pétrole et gaz arabes (PGA), à paraître le 1er février prochain, Chakib Khelil a rappelé également que la nouvelle taxe sur les profits exceptionnels (TPE) concerne les contrats signés sous le régime de la loi 86/14 du mois d'août 1986 sur les hydrocarbures. Le ministre a en outre expliqué le fond des amendements adoptés l'année dernière. Il a précisé, notamment, la disposition qui prévoit que Sonatrach aura une participation d'au moins 51% dans les projets pétroliers et gaziers. Cela va, estime-t-il, conduire les firmes étrangères à cibler les projets pour lesquels elles anticipent avec une participation inférieure ou égale à 49%. “C'est un taux de rentabilité qui correspond à celui qu'elles recherchent”, indique-t-il. Pour lui, les principales raisons à l'origine des amendements de 2006 ont essentiellement trait à la hausse des prix du pétrole et à ses conséquences. “Mais la forte croissance des revenus pétroliers qui en a découlé ne s'est pas accompagnée d'une évolution aussi rapide pour les opportunités d'investissement, et il est donc logique de réserver une partie de ces recettes pour les générations futures”, relève-t-il. Le ministre a déclaré que la loi s'appliquera à partir du moment où on lancera le prochain appel d'offres. Le premier responsable du secteur de l'énergie et des mines a remarqué par ailleurs le nationalisme énergétique qui caractérise certains pays. “On observe ces dernières années une montée du nationalisme énergétique dans de nombreux pays, y compris dans des Etats industrialisés”, affirme-t-il. Il s'est, à ce propos, demandé “pourquoi serait-on plus royaliste que le roi, en quelque sorte ?” Le ministre cite ainsi l'attitude des Etats-Unis face à la firme chinoise Cnooc, qui a voulu racheter Unocal, et celle de la France qui défend farouchement les intérêts de ses opérateurs nationaux dans les industries gazière et électrique. Les grandes priorités du secteur pour 2007, M. Khelil les a résumées dans trois mots-clés : la formation, la recherche-développement et la préparation de la relève. Il a annoncé, en outre, la réorganisation de son département. “Il n'est pas question d'une Opep du gaz” “Une réorganisation du ministère est en cours, car les agences qui ont été créées au cours des dernières années ont repris et vont reprendre une partie des fonctions de notre ministère”, précise-t-il. Et d'ajouter : “Nous allons nous concentrer sur les aspects politiques et stratégiques de notre secteur, mettre l'accent sur les missions de contrôle et de supervision et poursuivre le travail de relations internationales, notamment les liens avec l'Opep et d'autres organisations.” Dans le domaine des énergies renouvelables, le programme de dessalement de l'eau de mer, celui des nouvelles centrales électriques, il a prévu que l'année en cours sera aussi marquée par la “promotion de notre potentiel minier”. À ce titre, “Sonatrach jouera un rôle dans le secteur minier mais avec des participations minoritaires, peut-être de l'ordre de 30%, à la fois pour augmenter l'attractivité du secteur et pour assurer le contrôle de l'Etat”, a-t-il avoué. Répondant à la lancinante question de création d'une Opep du gaz à l'issue du dernier accord entre Sonatrach et Gazprom, M. Khelil est catégorique : “Il n'est pas question ici d'une OPEP du gaz, d'autant plus que la compagnie nationale a, par ailleurs, signé des protocoles d'accord avec d'autres groupes étrangers, tels que Shell et Statoil.” Abordant les perspectives du marché pétrolier en 2007, il a rappelé que les différentes prévisions, notamment lors de la réunion de l'Opep à Doha en octobre 2006, “n'avaient pas pris en compte la clémence exceptionnelle des températures, ce facteur n'étant pas prévisible à l'époque”. Il pense toutefois que les pays membres vont appliquer scrupuleusement les décisions prises et qu'on va voir les approvisionnements en provenance de l'Opep chuter à partir de février. “Ce qui devrait contribuer à faire remonter les prix”, a-t-il estimé. “Au cas où des mesures supplémentaires seraient nécessaires, nous pouvons, soit attendre la prochaine réunion en mars, soit prendre une décision avant sur la base de consultations téléphoniques. Ce que le président de la Conférence de l'Opep est autorisé à faire en cas de consensus”, renchérit-il. Des prix de 50 à 60 dollars le baril sont, conclut-il, raisonnables pour les producteurs et les consommateurs. Synthèse : Badreddine K.