Medjahed a réfuté l'idée du verrouillage des dernières assises, estimant que “le huitième congrès est le meilleur dans l'histoire du parti”. La nouvelle direction du FLN issue du dernier congrès a organisé, hier, un point de presse au siège du parti. L'ancien porte-parole de cette formation reconduit au comité central, Abdeslam Medjahed, a éludé les questions essentielles préférant fournir des réponses évasives et générales aux interrogations des journalistes présents en force. L'orateur a réitéré au cours de cette rencontre l'essentiel des positions exprimées lors des huitièmes assises du parti. A une question sur la présidentielle, revenue à plusieurs reprises dans les débats hier, Medjahed a estimé que le FLN ne peut ouvrir les débats à l'heure actuelle car l'échéance est relativement loin. Appelé à donner plus de précisions et de détails sur ce point, le député de Saïda s'est abstenu, répétant à chaque fois les mêmes propos. Il a par ailleurs saisi l'occasion pour réaffirmer l'idée-force développée lors de ces assises, à savoir “le congrès a permis de jeter les ponts entre des générations de militants du parti”. Par ces propos, le conférencier tente de démentir l'existence du conflit de générations au FLN. Medjahed est, par ailleurs, longuement revenu sur le principe de l'autonomie du parti, consacré lors des dernières assises. Acculé par les journalistes pour expliciter cette nouvelle ligne de conduite, le mandataire de Benflis s'est contenté d'affirmer : “Il était temps que le FLN devienne autonome et indépendant dans la prise de décision.” Et d'ajouter : “Cette autonomie n'est pas seulement la volonté du Professeur Ali Benflis, mais c'est aussi le vœu de tous les militants du parti.” Le conférencier n'a pas livré plus de clarifications sur cette question. S'agissant du nouveau programme adopté par les congressistes et qui se trouve différent de celui appliqué par le gouvernement de la majorité, Medjahed justifiera ce lifting par “respect et par esprit de fidélité aux engagements pris par le parti lors des dernières campagnes électorales des législatives et locales”. Le conférencier est, par ailleurs, revenu, en réponse à une question, sur la concentration des pouvoirs aux mains du secrétaire général en déclarant : “Cela lui permettra de régler les litiges qui ont empêché le fonctionnement normal du parti dans le passé.” Il cite l'exemple “des mouhafadhas prises en otages par des militants en raison de l'absence de mécanismes permettant au SG de limoger et de nommer un nouveau mouhafadh”. Le député de la formation majoritaire à l'APN a estimé que “les nouveaux statuts du parti ont le mérite d'être clairs, précis et explicites”. Medjahed s'est exprimé sur la crise en Kabylie en soulignant que la formation que dirige Ali Benflis n'a épargné aucun effort pour régler cette épineuse question. Tout en émettant le vœu que la crise soit résolue rapidement, le proche conseiller du SG du FLN a fait un constat d'échec de toutes les initiatives entreprises jusqu'à présent dans ce sens. M. A. O.