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Comme touché par un missile…
A l'intérieur du Palais du Gouvernement
Publié dans Liberté le 12 - 04 - 2007

Mercredi. 11 avril 2007. Il est 10 heures. Toutes les vitres des baies du rez-de-chaussée ont volé en éclats. Des débris de verre jonchent le sol et les fonctionnaires fuyant leurs bureaux pour rejoindre l'esplanade trouvent des difficultés à courir sans perdre l'équilibre sur un parterre devenu glissant. Tout le flan nord du bâtiment est touché. Le service du bureau d'ordre est complètement détruit, car ayant son entrée indépendante à quelques mètres seulement du lieu de l'attentat. Des meubles retournés, des plafonds par terre, des conduites d'eau éventrées…, ce sont là des images visibles dans ce service chargé de réceptionner et de distribuer le courrier. Mitoyen de ce service, l'administration délivrant les extraits de naissance aux citoyens nés à l'étranger est elle aussi très endommagée. “Il y a eu beaucoup de victimes parmi les personnes venues pour demander ou retirer des extraits de naissance”, affirme un policier. L'entrée principale du Palais du gouvernement s'anime tout à coup, ce sont le Premier ministre Abdelaziz Belkhadem et le ministre de l'Intérieur Nourredine Yazid Zerhouni qui sortent ensemble pour se rendre sur les lieux de l'attentat. Ils refusent de faire une quelconque déclaration. Des fonctionnaires n'hésitent pas à faire des commentaires à haute voix : “Voilà le résultat de la concorde civile.” Les deux ministres quittent le bâtiment escortés par une escouade de gardes du corps. Un policier est conduit au poste de police. Il est en état de choc et réclame de l'eau. D'autres policiers, sortis indemnes de l'attentat et reconnaissables à leurs habits déchirés et couverts par la poussière, sont réconfortés par des collègues qui leur demandent de rester dignes. Quelques instants après, le Premier ministre revient seul et suivi, cette fois, d'une cohorte de journalistes auxquels des policiers interdisent de franchir le seuil du palais. Les mêmes journalistes tentent d'arracher des déclarations au ministre de l'Intérieur qui regagne ses bureaux, accompagné de Ali Tounsi, directeur général de la Police nationale, mais en vain encore cette fois. Dahou Ould Kablia, ministre délégué aux Collectivités locales, observe les effets de l'attentat sans le moindre commentaire lui aussi. Il salue courtoisement les journalistes qui l'approchent sans plus. Abdelmadjid Sidi-Saïd, secrétaire général de l'UGTA, arrive sur les lieux et les quitte sans dire le moindre mot. Dehors, sur l'esplanade, tout à coup un cri se fait entendre : “Où est Hassina ?” hurle une femme prise d'une crise d'hystérie. Soutenue par des collègues qui font tout pour la calmer, cette jeune femme continue de se plaindre à haute voix, refusant de croire ceux qui la rassurent quant à l'état de santé de sa collègue de bureau.
Des fonctionnaires des différents ministères situés au Palais du gouvernement ont quitté leurs bureaux et se sont regroupés sur l'esplanade qui sert aussi de parking.
Des traces de sang sont visibles partout sur l'esplanade jonchée de pièces de voitures et de débris de verre.
Des policiers de la section scientifique ramassent ces débris et les mettent dans des sachets en plastique. Quant aux grosses pièces, comme cette jante de voiture, ils les entreposent dans un coin pour les emporter ensuite. “Tu vois cette jante, c'est celle du véhicule utilisé par le kamikaze. La jante est parvenue jusqu'ici à plus de 100 mètres du lieu de l'attentat, c'est dire la puissance de l'explosion”, affirme un fonctionnaire. Ce dernier ajoute : “L'explosion était si forte qu'il y a eu des blessés graves parmi le personnel dont les bureaux se trouvent pourtant au septième étage.” Des policiers en uniforme invitent tous les fonctionnaires à porter leurs badges afin d'être identifiés. Aussitôt cette instruction appliquée, toutes les personnes étrangères sont invitées à quitter les lieux sans ménagement.
SaId Ibrahim


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