Les attentats commis récemment dans la capitale porteraient la signature d'une nouvelle katibat qui aurait été mise sur pied par l'ex-GSPC, il y a plus d'une année. Son chef serait Omar Abou Ghrib, un terroriste originaire de Baraki. Selon des sources au fait de la situation sécuritaire, Droukdel alias Abou Moussab Abdelouahoud aurait mobilisé toutes les katibate pour mener les dernières opérations terroristes de Réghaïa, Dergana, Boumerdès, Tizi Ouzou et récemment Bab-Ezzouar et Alger. Pour les attentats commis récemment dans la capitale, on parle d'une nouvelle katibat qui est derrière l'exécution de ces attentats. Elle aurait été mise sur pied par l'ex-GSPC, il y a plus d'une année, dans le but d'opérer dans la capitale. Son chef serait Omar Abou Ghrib originaire de Baraki. Cette katibat aurait été soutenue par la fameuse seriat El-Horra qui semble renaître de ses cendres après avoir été décapitée à plusieurs reprises par les forces de sécurité. L'on se souvient que c'est cette seriat qui est derrière l'attentat d'El-Hamma (Sonelgaz) et de Chéraga, dans la wilaya d'Alger, entre autres. Cette seriat comptait en son sein un certain Abou Yasser originaire de Bab-Ezzouar. Agissant en électron libre dans plusieurs wilayas, elle a été souvent vue à Zemmouri en perpétrant plusieurs attentats contre les forces de sécurité. Bien avant le lancement de ces attaques, l'“émir” de l'ex-GSPC qui venait juste de déclarer son allégeance à al-Qaïda avait pris soin d'opérer quelques changements organiques à la tête des structures de l'organisation terroriste. Ainsi, sous prétexte de dilapidation du butin et de l'argent du GSPC, Droukdel décide d'arrêter Saâdaoui Abdelhamid alias Yahia Abou El-Haythem de Bordj Menaiël pour le remplacer par Harek Zoheir dit Sofiane El-Fassila, originaire de Sidi Daoud (Boumerdès). Le changement obéirait à la logique que Saâdaoui ne convenait plus à la stratégie du nouveau GSPC et serait opposé à l'allégeance à al-Qaïda dans la forme “trop soumise” présentée par Droukdel. Mais Saâdaoui, qu'on soupçonnait être très proche de Hattab, sera évincé de la zone 2 et il serait maintenu en résidence surveillée. Pour les derniers attentats, l'“émir” du GSPC aurait fait appel au cinq katibate qui composent la zone 2. Katibat El-Ansar, dirigée par un certain Abdelfettah de Ouled Aïssa en remplacement de Harek Zoheir promu, il y a cinq mois, “émir” de la zone 2. Cette katibat est la plus importante de par le nombre de seriate qui la composent et leurs effectifs opérant dans les régions de Bordj Menaïel, Issers, Dellys, Baghlia, Sid-Ali-Bounab, Mizrana, Sidi Daoud, Timezrit. Le fief de cette katibat se trouve entre Mizrana et la forêt d'Akfadou. Lieu de prédilection du GSPC pour entreposer les munitions et les explosifs, et qui est aussi une zone de repli et de rencontre des “émirs” de l'organisation. Nos sources supposent que les explosifs utilisés dans les derniers attentats émanent de ces entrepôts contrôlés par des éléments de katibat El-Ansar pour être acheminés à Boudoukhane relevant de Chabet El-Ameur, mais dont les territoires sont en partie contrôlés par katibat El-Farouk de Bouira dirigée par Abderazak Serssoub alias Abdel Djebbar, originaire de Djerrah. Son lieutenant serait le chimiste Ahmed Djebri qu'on croyait mort, mais en fait il serait vivant et on dit que c'est lui qui supervise la fabrication des bombes et leur montage dans les véhicules. Cette katibat disposerait d'ateliers inaccessibles et surtout minés par des bombes. Les forces de sécurité, qui en ont démantelé quelques-uns au lendemain des attentats de Réghaïa, ont trouvé un troupeau d'ânes et de mulets qui servaient comme moyen de transport. Les autres lieux de fabrication des bombes se trouveraient dans les grottes de Bouzegza, endroits difficiles, eux aussi, d'accès. Les deux camions utilisés pour les attentats ayant ciblé les commissariats de Réghaïa et Dergana ont été volés à Boudouaou et planqués durant plus d'un mois dans les environs de Ben Yamina, soit en contrebas des maquis de Bouzegza. Une fois maquillés, les camions auraient été envoyés à Boudoukhane pour “le montage final” de la bombe avant d'être envoyés pour katibat El-Feth qui est la seule à opérer dans la wilaya d'Alger ou du moins dans la partie est de la capitale. Ainsi, c'est Bentitraoui Omar dit Yahia, “émir” de katibat El-Feth, qui aurait été chargé de mener les attentats par le biais de ses seriate comme seriat El-Akdam dirigée par Abou Hamza, de son vrai nom Abdi Abdi originaire de Aïn Bessam, qui active à Réghaïa alors, et seriat El-Ghoraba dirigée par un certain Kamel Hassen dit Abou Moussa, dont le champ d'action s'étend de Aïn Taya à Bordj El-Kiffan, en passant par Dergana. L'attentat ayant visé le mois dernier le commissariat de Boumerdès est le fait de seriat El-Feth. Pour les attentats de Si Mustapha et Souk El-Had commis dernièrement, ils auraient été exécutés par katibat El-Arkam que dirige un certain Niche Djamel alias El-Yes Abou Semh. L'ex-GSPC, qui cherche à travers des attentats spectaculaires à s'assimiler à “al-Qaïda en Irak”, vient d'introduire une nouvelle arme, celle du kamikaze. C'est plus par désespoir qu'il veut asseoir sa stratégie sur celle des autres mouvements terroristes d'Irak, car il n'a plus d'ancrage au sein des populations, et les nouvelles recrues se comptent sur les doigts d'une seule main. Ainsi, depuis son allégeance officielle à al-Qaïda, aucune nouvelle recrue n'a été enregistrée, du moins dans la wilaya de Boumerdès. M. T.