La cour de Skikda a statué, dernièrement sur l'affaire opposant les travailleurs du désormais ex-complexe MG Collo, issu de la restructuration de la défunte SNLB, une entreprise de transformation du bois et de menuiserie métallique, qui faisait vivre 117 familles et dont tout le monde s'étonne de la décision de sa fermeture au moment où la relance de l'habitat connaît un grand essor. Des 117 travailleurs, une quarantaine ont bénéficié de la retraite, une cinquantaine ont opté pour le plan social, à savoir une indemnité de départ équivalent à 2 mois de salaire par année de service. Toutefois, cette proposition a été refusée par 24 travailleurs qui n'ont cessé de réclamer l'application à la lettre des termes de la convention collective. En plus des problèmes sociaux auxquels ils sont confrontés, depuis la fermeture de l'usine en juin 2006, la tutelle refuse de leur payer les arriérés de salaire qui remontent à novembre 2005 tant qu'ils s'abstiennent de signer le solde de tous comptes, le fameux STC. Ces travailleurs du MG Collo, qui ont refusé de s'inscrire dans le plan social de la tutelle ont donc poursuivi en justice le liquidateur, soit leur ex-P-DG, lui réclamant l'application de la convention collective dûment établie entre le partenaire social et le P-DG de cette filiale du SGP Wood Manufacture. En effet, l'article 151 de la convention stipule que les travailleurs bénéficieront de 3 mois de salaire par année de travail, une actualisation du Smig à 8 000 DA et bénéficieront de 40% sur le brut comme prime de départ. Le tribunal de Collo a octroyé aux travailleurs une prime de 3 mois de salaire par année de service mais sans l'actualisation du Smig à 8 000 DA et les 40% sur le brut. Le liquidateur introduira un appel. Finalement, la cour de Skikda a entériné le jugement du tribunal de Collo au bonheur des travailleurs qui se disent, à l'occasion, à moitié satisfaits. Boukarine A.