Alors que la campagne électorale des législatives tire à sa fin avec des affichages anarchiques sur les murs, sur les poteaux électriques et même sur les plaques de signalisation routière, les citoyens de Khemis El Khechna observent en silence l'état déplorable de leur ville qui ressemble à tout sauf à un chef-lieu de daïra digne de ce nom. Ce que déplorent les habitants ici, c'est la prolifération des immondices et autres décharges publiques sauvages dans tous les coins de la ville, sur la chaussée, sur les trottoirs ou devant le marché, les magasins, le cimetière chrétien, au niveau des écoles et même de la recette communale. “Ce n'est pas vrai ce qui se passe dans notre ville, les détritus nous ont envahis, les eaux stagnantes et polluées sont partout, il y a aussi des odeurs nauséabondes là où on achète la viande, le lait et les fruits et légumes”, nous a dit un citoyen. Un autre nous a fait savoir que “les routes sont jonchées de nids-de-poule et cratères. Quand est-ce les services de la voirie vont se mettre au travail et remplir ces trous avec du bitume ? Ce n'est pas possible de circuler sur des routes pareilles”. Du côté du marché couvert, la police traque, chaque jour que Dieu fait, les commerçants informels. À l'intérieur, l'anarchie règne : des commerces en tôle métallique et en béton sont érigés n'importe comment et n'importe où, les immondices des restes des marchandises non vendues sont jetés un peu partout, ceci sans oublier les odeurs nauséabondes qui vous coupent la respiration. La DCP de Boumerdès, qui y a fait un tour le mois dernier, a fermé plusieurs commerces pour une histoire de vente de poulets non vidés, alors que de l'autre côté, on vend et on égorge les poulets sur place. L'APC de Khemis El Khechna a procédé dernièrement à l'enlèvement des palmiers pour planter d'autres arbres d'une autre espèce et on a confié la pose des rigoles des trottoirs à un privé. “Sans commentaire”, nous dira un citoyen. Nacer Zerrouki