Entre le choix de technocrates et la tentation d'ouverture, le président de la République devra choisir ou du moins procéder à des dosages qui permettent de contenter les uns et les autres. Quelles répercussions immédiates des résultats des législatives du 17 mai sur les partis politiques ? Si le taux d'abstention a, de manière considérable, porté un coup dur à la crédibilité de la future composante de l'Assemblée populaire nationale, les formations politiques ne perdent pas de vue aujourd'hui la perspective des municipales. C'est une échéance importante qui définira le niveau de représentation partisan au niveau des assemblées locales. Alors une question : les Algériens qui ont boudé les urnes le 17 mai vont-ils voter pour les élections locales et de wilaya ? Le gouvernement a expliqué le taux d'abstention enregistré durant les législatives par le désir des Algériens pour un changement qui ne passerait pas forcément par les programmes de la classe politique, qu'elle soit dans le pouvoir ou dans l'opposition. Dans ce cas, la faillite du système politique invite les acteurs de ce dernier à faire preuve de beaucoup d'imagination pour rebondir et convaincre les Algériens de l'intérêt de la chose politique. En effet, à moins de cinq mois d'un nouveau rendez-vous électoral, les partis sont sommés de se remettre en cause afin d'amorcer un redéploiement rapide et efficace en termes de sensibilisation et de travail de proximité, afin d'éviter le taux record d'abstention jamais enregistré en Algérie depuis l'Indépendance. Mais en attendant, le futur gouvernement suscite d'ores et déjà maintes spéculations au sein du microcosme politico-médiatique. Entre le choix de technocrates et la tentation d'ouverture, le président de la République devra choisir ou du moins procéder à des dosages qui permettent de contenter les uns et les autres tout en gardant comme priorité l'achèvement du plan de relance, lequel conditionne l'amorce du développement socioéconomique du pays. S. T.