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La corruption et les circuits informels grippent la gouvernance en Algérie
Evaluation de la gestion du pays
Publié dans Liberté le 24 - 05 - 2007

Le Cnes s'appuie sur la Banque mondiale pour établir un rapport sur la gouvernance crédible sur le plan international.
Les nombreuses survivances de l'économie administrée aussi bien sur les plans politique, économique qu'institutionnel, le processus de mise à niveau pas toujours cohérent entre les différentes sphères, la coexistence de formes de régulation qui ne sont pas toujours compatibles avec le marché et la recherche de l'efficacité économique et sociale, le développement de formes marginales d'existence du capital qui alimente la corruption et les circuits informels, sont autant de problèmes qui affectent la gouvernance en Algérie. C'est du moins ce qu'a souligné hier M. Bouras Djoudi, lors d'une présentation des travaux du Cnes sur les indicateurs de gouvernance. M. Bouras Djoudi, en parlant des libertés économiques, évoque la volonté politique de modernisation. Cependant, il fait référence à l'application incomplète des textes, une organisation et des instruments inadaptés, voire archaïques, des pratiques informelles persistantes sur un fond de multiples résistances au changement. Des études ont démontré le lien entre le circuit informel, la corruption et le terrorisme. Le Conseil national économique et social semble adopter une nouvelle démarche stratégique à travers les dossiers ouverts. L'institution consultative que préside M. Mohamed Seghir Babès a fait le pari de l'ouverture vers l'extérieur, une façon comme une autre de crédibiliser les travaux analytiques effectués en Algérie. “L'ambition de l'Algérie est d'aller vers des standards internationaux, les plus élaborés, les plus agrégés, à la condition de les maîtriser par un processus d'endogéneisation”, explique le président du Cnes, à contre-courant de ceux qui prônent, encore et toujours, “la spécificité algérienne”. “Il n'y a pas de gouvernance pour les pays développés et une autre pour les autres”, insiste M. Mohamed Seghir en s'engageant “à aller regarder plus haut et plus loin”. “C'est la condition pour un saut qualitatif”, estime-t-il en rejetant au passage “toute injonction et stigmatisation”. Bien sûr, le Cnes se positionnera d'une manière critique vis-à-vis des indicateurs de la Banque mondiale. Comme dit le proverbe chinois cité par un intervenant, “il ne sert à rien de couver un œuf de l'extérieur s'il n'est pas fécondé de l'intérieur”. L'objectif est d'élaborer des indicateurs contextuels. Le Cnes a déjà travaillé dans le cadre du processus du MAEP (Mécanisme africain d'évaluation) par les pairs institué par le Nepad, dont le rapport sur l'Algérie est attendu pour normalement juillet. Le Cnes était chargé d'appuyer les travaux de la commission nationale de la gouvernance. En comparant les grilles d'analyse de la gouvernance du MAEP, de la Banque mondiale, du Pnud et de l'OCDE, le Cnes souhaite tendre à l'exhaustivité. Peut-être à long terme, les pays du Sud, dont l'Algérie à travers le Cnes, en fonction de la crédibilité de ces propositions, pourront amener la Banque mondiale et les autres instituons internationales à améliorer leur critériologie qui, aujourd'hui, ne fait pas l'unanimité. Ce qui est aujourd'hui un acquis, c'est que la Banque mondiale ainsi que le Pnud reconnaissent la crédibilité du Conseil national économique et social. L'institution consultative que préside M. Mohamed Seghir Babès s'appuie sur la Banque mondiale pour “normaliser” les méthodes de calcul des indicateurs de gouvernance, comme elle a fait avec le Pnud pour le développement humain. L'objectif étant que le rapport ne souffre d'aucune contestation et soit accepté par la communauté internationale.
Meziane Rabhi


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