Les observateurs de la scène politique, qui reconnaissent au chef de l'Etat son côté imprévisible en ce sens que les spéculations et autres projections ont rarement été vérifiées dans les faits, écartent pour l'heure la possibilité de la formation d'un Exécutif d'union nationale, même s'il n'est pas exclu que des chefs de parti de l'opposition entrent au gouvernement. La popularité du chef de l'Etat demeure intacte. L'accueil chaleureux qui lui est réservé à travers les villes qu'il a visitées cette semaine le prouve. Quand bien même certains cercles n'hésitent pas à lier cet élan populaire à l'excès de zèle de l'administration, il n'en reste pas moins que l'engouement est réel. La décision du chef de l'Etat de ne pas s'impliquer dans la campagne électorale, son refus de voir ses portraits utilisés par des partis et l'échec cuisant de la classe politique lors des législatives du 17 mai, avec un fort taux d'abstention jamais égalé dans le pays depuis l'Indépendance, n'ont pratiquement pas influé sur la cote de popularité de Bouteflika. La tournée effectuée récemment à Annaba, où il a inauguré plusieurs infrastructures socioéconomiques, et son déplacement depuis lundi à Blida et à Chlef s'inscrivent dans l'objectif d'évaluer le plan de relance et d'œuvrer pour sa concrétisation totale sachant que l'échéance de 2009 pointe à l'horizon. Rattraper le temps perdu et accélérer la vitesse d'exécution du plan semblent être le souci principal du locataire du palais d'El-Mouradia. À partir de là, se pose la question de la composante du prochain gouvernement. Les observateurs de la scène politique, qui reconnaissent au chef de l'Etat son côté imprévisible en ce sens que les spéculations et autres projections ont rarement été vérifiées dans les faits, écartent pour l'heure la possibilité de la formation d'un Exécutif d'union nationale, même s'il n'est pas exclu que des chefs de parti de l'opposition entrent au gouvernement. À condition bien entendu que ces derniers acceptent de travailler pour la réalisation d'un programme qui n'est pas le leur, engageant ainsi leur responsabilité devant un électorat qui boude de plus en plus les urnes. Du coup, la perspective des municipales d'octobre prochain apparaît comme un véritable test pour l'ensemble de la classe politique, y compris l'alliance présidentielle. A. A.