Après l'annonce, hier, de la décision de création de deux nouveaux instruments pour la promotion scientifique et de la langue et culture amazighs, à savoir une académie et un conseil supérieur de langue amazigh, l'organisation des archs n'a pas tardé à réagir en rendant publique une déclaration à travers laquelle elle exprime sa grande satisfaction de voir enfin la langue et la culture berbères prises en charge de manière effective par les pouvoirs publics. “Le mouvement citoyen des archs enregistre cet acquis et se félicite de cette concrétisation”, lit-on dans leur déclaration dans laquelle on lit également : “La prise en charge effective par les pouvoirs publics de l'un des fondements essentiels de l'identité nationale algérienne est une juste et majeure réparation historique du déni officiel ayant frappé le ciment de la cohésion sociale et de l'intégrité territoriale de l'Algérie depuis des millénaires”. Pour les rédacteurs de la déclaration, “la création de cette académie et de ce conseil supérieur constitue une compensation à la hauteur de tous les vaillants militants des causes démocratiques de liberté et de justice depuis des décennies”, mais, souligne-t-on encore dans le même document, “la mise en place de ces deux institutions doit être impérativement assortie d'un contenu conséquent en moyens humains et matériels de qualité et elles doivent constituer une étape qualitative cruciale dans la perspective prochaine de hisser la langue amazigh au statut de langue officielle”. Par ailleurs, le MCB, présidé par Ould Ali El-Hadi, s'est également exprimé pour saluer la décision du gouvernement, considérant “cette avancée comme l'aboutissement d'un combat historique que le MCB n'a jamais cessé de mener”. Pour le MCB, “il va s'en dire que la création de ces deux institutions, n'étant pas une fin en soi, appelle à la mobilisation et à l'adhésion de tous et implique un effort pédagogique intense pour la vulgarisation des visées d'une telle initiative fortement patriotique”. Cela étant, estime Ould Ali El-Hadi, “les militants et les acteurs de la culture et de la langue sont appelés à contribuer à la réalisation de la noble mission et des objectifs de ces deux institutions qui ne feront que consolider la place de tamazight dans les institutions et encadrer la recherche et la création”. S. LESLOUS