RESUME : Aziza discute avec Kamélia et lui promet de ne jamais se mêler de sa vie. Tous deux sont d'accord, pour dire qu'ils ne sont pas faits l'un pour l'autre. Aziza veut lui être le frère qu'elle n'a pas eu. Le lendemain, elle emmène Houria chez ses parents. Apparemment, Aziza leur déplaît… Aziza se sert du premier prétexte qui lui vient à l'esprit pour sortir. L'ambiance est presque glaciale et la discussion est loin de lui plaire. Personne ne “le” raccompagne. Aziza ouvre la porte et la referme sans être sortie. Elle sait qu'ils vont parler d'elle et elle veut connaître leur opinion. - Tu as vu son allure ! Et sa façon de regarder les gens ! Il est irrespectueux… Je me demande pourquoi vous tenez tant à ce qu'il devienne votre gendre ! - Malgré cette apparence, c'est quelqu'un de bien, affirme Houria à son vieux père Idhir. Si tu discute avec lui, tu changerai vite d'avis ! - Même s'il est bien, regarde-le un peu ! lui intime-t-il. Je ne peux pas concevoir l'idée que notre petite fleur soit mariée à lui ! - Et qui sait réellement s'il n'est pas issu d'une famille de criminels ! intervient sa mère Maria. Normalement, avant de lui accorder la main de Kamélia, vous devez faire une enquête sur lui! - Il ne nous l'a pas demandé, c'est Abderrahman qui lui a proposé sa main. Et le garçon que vous êtes en train de critiquer, leur dit Houria, n'est pas d'accord. Tout comme Kamélia, et ils passent leur temps à se chamailler. - Ils ne sont pas faits pour s'entendre ! insiste Idhir. Comment ton mari a-t-il pu croire que cela puisse marcher entre eux ? - Je vous trouve bien durs avec lui, dit Houria. Moi, j'aimerais bien l'avoir comme gendre. Et puis, sa relation avec Kamélia est devenue amicale. Aziza entend des bruits de pas, se dirigeant vers le couloir. Elle ouvre doucement la porte et la tire derrière elle, sans la faire claquer. Elle va dans sa voiture et ouvre le capot. Si quelqu'un sortirait, elle pourra prétexter une vérification avant de partir. Mais personne ne sort. Elle monte dans sa voiture et démarre. Elle comprend bien les parents de Houria. Leur inquiétude est légitime. Elle se regarde dans le rétroviseur et se sourit. Elle reconnaît que son apparence ne joue guère en sa faveur. Tout ça pour cacher sa féminité. Elle va acheter ce que lui a demandé Kamélia et un journal qu'elle feuillette beaucoup plus qu'elle ne lit. Elle pense encore à la réaction des parents de Houria. Qu'en sera-t-il du reste de la famille ? De leurs amis… Même si un mariage est impossible entre elle et Kamélia pour des raisons que tous ignorent, la réaction de leur entourage l'intéresse. Elle, qui n'a pas l'habitude d'écouter aux portes, s'est vue aujourd'hui le faire. S'ils s'en étaient rendus compte, ils n'auraient pas hésité à lui crier après. Lorsqu'elle retourne chercher Houria, deux heures après, ces parents l'invitent à entrer mais elle refuse. - Je ne veux pas salir vos tapis ! - Tout à l'heure, tu n'en as pas pris soin ! lui rappelle Idhir. Pourquoi le ferai-tu maintenant ? - Comme ça. Alors, vous partez maintenant ou je reviens vous chercher plus tard ? interroge-t-elle Houria qui, visiblement, a envie de rester déjeuner. - Reviens en début d'après-midi, lui dit-elle. Prends quelque chose pour le déjeuner ! En route, Aziza achète des pizzas pour Kamélia et ses camarades. Elle est surprise de voir que celles-ci sont déjà parties. Elle remarque aussi que Kamélia a les yeux rouges à force d'avoir pleuré. - Mais qu'est-ce qui t'arrive ? Qu'est-ce qui t'a mise dans cet état ? Pour toute réponse, elle se jette dans ses bras. Aziza, gênée, veut la repousser mais Kamélia s'en accroche… A. K. (À suivre)