Israël va dégeler une partie de la dette due à l'Autorité palestinienne ; l'annonce sera faite aujourd'hui par le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, en Conseil des ministres. Celui-ci doit, d'ailleurs, prendre part, demain, au sommet de Charm El Cheikh, aux côtés du président égyptien, Hosni Moubarak, du roi Abdallah II de Jordanie et du président palestinien, Mahmoud Abbas. L'objectif de ce sommet est de venir en aide à M. Abbas et au gouvernement d'urgence dirigé par Salam Fayad constitué après la prise de contrôle, la semaine dernière, de la bande de Gaza par le Hamas. Toutefois, la porte-parole de Olmert, Mme Mineisin, a souligné que le gouvernement sera appelé à prendre une “décision de principe” et ne détaillera ni le montant ni les échéances des remboursements qui seront effectués. La dette s'élève à 600 millions de dollars, elle provient essentiellement des taxes douanières prélevées sur les produits destinés aux Palestiniens transitant par Israël. Le gouvernement israélien avait gelé ces fonds suite à la victoire du Hamas aux législatives de janvier 2006. Selon les médias, Olmert s'oppose à la libération dans l'immédiat des prisonniers palestiniens du Fatah et au transfert d'armes aux services de sécurité restés fidèles au président palestinien en Cisjordanie. Par contre, le Premier ministre pourrait annoncer une levée partielle des quelque 500 barrages routiers de l'armée israélienne en Cisjordanie. Tandis qu'un haut responsable, cité par la radio publique, a, pour sa part, affirmé qu'Israël a également l'intention de presser l'Egypte “d'agir beaucoup plus fermement” pour empêcher le trafic d'armes transitant par les tunnels creusés entre l'Egypte et le sud de la bande de Gaza. Pour ce qui est de la bande de Gaza, Israël compte maintenir un boycottage total du Hamas, tout en prenant des mesures pour empêcher une “crise humanitaire”. Pour sa part, M. Abbas a rejeté tout dialogue avec Hamas dont il a qualifié les membres de “putschistes”, de “meurtriers” et de “terroristes”. DJAZIA SAFTA/AGENCES