Arrêté en 2004, il était en détention préventive à la prison de Serkadji d'Alger. Outre l'achat de billets d'avion Alger-Damas, il procurait aux recrues terroristes des passeports falsifiés et un pécule de 100 à 200 dollars chacun pour leur permettre de poursuivre la traversée de la Syrie vers l'Irak, selon l'instruction. Reporté à deux reprises, le procès d'un Egyptien, Yasser Salem, accusé de soutien à un réseau terroriste chargé de recruter des combattants pour l'Irak, reprend aujourd'hui devant le tribunal criminel d'Alger. Ce procès, qui s'était ouvert le 13 mars, avait été reporté une première fois en raison de l'absence d'un des avocats de la défense. Il avait été ensuite ajourné une seconde fois à la suite du retrait de la défense lors d'une audience durant laquelle le juge avait été contraint d'annoncer le report du procès. Les deux avocats de Yasser Salem avaient, en effet, demandé le report du procès alléguant que leur client était malade. Après le rejet de leur demande par le juge qui avait exhibé un certificat médical attestant que l'accusé se portait bien, la défense avait alors décidé de se retirer pour protester contre ce refus. Yasser Salem, 45 ans, alias Abou Jihad, doit comparaître en même temps que deux Algériens, Mohamed Hadj et Aoued Lahmar. Visiteur médical résidant depuis 1993 en Algérie, le prévenu égyptien est accusé d'avoir financé quelque 300 Algériens pour aller combattre en Irak contre les troupes d'occupation américaines, en 2003 et 2004. Arrêté en 2004, il était en détention préventive à la prison de Serkadji d'Alger. Outre l'achat de billets d'avion Alger-Damas, il procurait aux recrues “jihadistes” des passeports falsifiés et un pécule de 100 à 200 dollars chacun pour leur permettre de poursuivre la traversée de la Syrie vers l'Irak, selon l'instruction. Une des recrues a dit à Abou Jihad qu'elle projetait de perpétrer un attentat en Tunisie contre une “école chargée de propager la foi juive dans le monde islamique” sans donner de précisions sur cette institution, selon la même source. L'un des co-accusés de Yasser Salem, Mohamed Hadj Naas, est poursuivi pour avoir, à la tête d'un groupe armée, tué 25 militaires dans l'attaque en 1999 d'une caserne à Chlef. Il avait connu Yasser Salem en 2003 quand ce dernier l'avait recueilli pendant vingt jours à son domicile alors qu'il était grièvement blessé, avant de lui payer ses frais d'hospitalisation, selon l'instruction. Les accusés faisaient partie du groupe de “défense de la prédication salafiste” implanté dans les maquis de la région de Relizane, à l'ouest d'Alger. R. B.