À Tiaret, comme ailleurs, les intoxications alimentaires constituent indéniablement une controverse de santé publique avec des répercussions considérables sur le plan économique, notamment durant la saison estivale. Dans ce sillage, la direction du commerce de la wilaya de Tiaret a organisé, avant-hier, une journée d'information et de sensibilisation sur les risques alimentaires. Les communications ont porté principalement sur les critères de la qualité, à savoir l'organoleptique, le nutritionnel, le cadre d'accueil et le sanitaire, et les points à contrôler dans un aliment. “L'objectif fondamental assigné au contrôle de la qualité s'articule autour de l'exclusion de toute contamination due à la mauvaise conservation lors de la mise en vente des produits alimentaires afin d'assurer une bonne hygiène lors de la fabrication d'un produit alimentaire”, a affirmé M. Bouras Mimoun, directeur régional du commerce de Saïda qui chapeaute également les directions de Tiaret, Tissemsilt, Mascara, Relizane et Chlef. Ce dernier n'a pas omis de préciser que les inspecteurs mobilisés sur le terrain sont appelés à exiger des industriels investis dans l'agroalimentaire l'application de toutes les consignes portant sur le respect des conditions d'hygiène lors de la fabrication et la mise en vente de tout produit alimentaire. Néanmoins, une série d'autres communications a été consacrée à la sensibilisation des consommateurs. C'est d'ailleurs dans ce contexte que M. Bahmed Tayeb, chef de service régional de la planification, suivi et évaluation du contrôle auprès de la direction régionale de Saïda, a tenu à interpeller autant les opérateurs économiques que les consommateurs. “Notre préoccupation majeure est d'attirer l'attention du citoyen sur les dangers alimentaires qu'il court en achetant n'importe quoi et n'importe où”, tenait-il à préciser. Toutefois, en marge des travaux de cette journée, la DCP de Tiaret s'est distinguée par une exposition où sont présentées des données sur les édulcorants et certains produits chimiques remplaçant le sucre, appelés communément produits “light”. Cependant, autant dire que les inspecteurs et contrôleurs de qualité ont intensifié leurs enquêtes pour mettre fin à l'utilisation des produits non autorisés par la loi. La journée d'information a été aussi une occasion pour l'exposition de produits alimentaires fabriqués dans la région, ainsi que les prestations des laboratoires, qui commencent à jouer un rôle important dans le contrôle de la qualité et des analyses. Cependant, M. Bahmed a, en marge de son intervention, livré quelques chiffres illustrant l'activité de cette structure durant l'été dernier. Ainsi, il a fait état de 20 192 interventions, axées principalement vers les produits sensibles, soldées par 1 281 infractions illustrées par 1 193 procès-verbaux et 190 cessations d'activité. Par ailleurs, autant préciser que les intervenants n'ont pas omis d'insister sur l'implication du consommateur dans le système de contrôle et de prévention ainsi que sur la coordination adéquate de l'ensemble des services directement ou indirectement concernés par la sécurité alimentaire. R. SALEM