Les enseignants de l'institut national de formation professionnelle et gestion de Laghouat connaît une situation jugée des plus déplorables par le corps enseignant. En effet, une commission ministérielle a été dépêchée, samedi passé, ayant pour charge d'étudier les différents problèmes que connaît cette institution. À noter que ladite commission fait suite aux instructions du ministre de la formation et de l'Enseignement professionnels qui a effectué sa visite dans la ville de Laghouat en juillet dernier. En fait, plusieurs problèmes ont été soulevés par les enseignants qui sont au nombre de 211 dont la majorité exerce dans le cadre du pré emploi. Ces derniers dénoncent les irrégularités dans l'octroi des postes de chef de département à des surveillants généraux qui, selon nos interlocuteurs, n'ont aucune formation universitaire alors que les universitaires sont marginalisés et exercent dans le cadre du pré-emploi. Affirmant de surcroît que ces postes doivent revenir aux enseignants dans le domaine qui relève de leurs compétences. Ces mêmes enseignants dénoncent également le laxisme en matière de gestion des dossiers des élèves qui sont, selon eux, admis sur concours et qui fournissent des pièces falsifiées dans leurs dossiers soutenant le fait que de nombreux dossiers ont été égarés. Le comité de soutenance des mémoires de fin d'année et dont la présidence est toujours confiée aux mêmes deux enseignants étrangers a été également la source d'inquiétude des enseignants qui n'apprécient pas le fait qu'un institut national, censé former des techniciens et techniciens supérieurs dans des filières importantes telles l'informatique, les ressources humaines, la comptabilité et le droit international, soit pris en otage par une équipe dirigeante incompétente. Signalons, enfin, qu'en plus des problèmes rencontrés par les enseignants, les élèves ne sont pas épargnés par la mauvaise gestion de cette institution. Par ailleurs, une visite discrète à l'internat nous a permis de constater la vétusté des équipements, de la literie et des sanitaires. Tout cela pour dire que la commission ministérielle a du pain sur la planche. Rachid KADA