RESUME : Samir en chemin pour l'école s'adresse à un groupe de filles et leur demande un stylo et un cahier. Djohar va lui chercher ce dont il a besoin. Fatia, mise au courant, éprouve de la peine pour lui et Keltoum. Le surveillant envoie une convocation à son grand-père… Keltoum n'est plus la même depuis que son fils est parti. Elle a conscience d'avoir fait une erreur. Elle regrette d'avoir levé la main sur lui. Sa mère n'a pas tort quand elle lui a dit qu'il risquait de mal tourner à cause d'elle et de son incontrôlable colère. Samir, en fin de journée, est rentré et salué toute la famille sauf elle. Il lui en veut encore. - Viens prendre un goûter, lui dit Keltoum. Je t'attendais pour prendre mon café. - La prochaine fois ne m'attends plus ! rétorque-t-il. Grâce à toi, j'ai passé une bonne nuit et une journée à emprunter les livres de mes camarades pour que les profs ne remarquent rien ! - Pourquoi n'es-tu pas venu les chercher ? Rien ne t'empêchait, lui reproche sa grand-mère. Où as-tu passé la nuit ? - Sur un olivier, loin d'ici, répond Samir. Tu t'es inquiétée ? - Oui, je te demande de ne plus recommencer, lui dit sa grand-mère. Je comprends ta colère et ta déception mais ne rends pas plus difficile la situation ! Tu aurais pu te faire mordre par un loup ou tomber sur un fou ! - Il ne m'est rien arrivé, l'interrompt-il. Et puis, je te promets de ne plus recommencer. Cette nuit passée dehors aurait pu être sans conséquence. Mais la convocation envoyée à son grand-père paternel n'arrange pas les choses. Ce dernier s'est présenté au surveillant général et a été mis au courant des problèmes de son petit-fils. Il n'a aucun contact avec lui. Il peut seulement le reconnaître dans la rue. - Il a besoin de vous… Si ses problèmes ont des retombées sur ses études, il serait bien que vous interveniez, suggère le surveillant. Dans son intérêt… Instruit, il pourra toujours faire sa vie mais s'il est exclu de l'école, il se retrouvera sans rien. En plus de ne pas avoir où vivre. Mohand, le grand-père est peiné de savoir que Samir n'est pas heureux chez ses oncles. Après cet entretien avec le surveillant général, il s'en va trouver son fils Fouad. Ce dernier a refait sa vie et il ne s'est jamais préoccupé du sort de Samir. - Je ne me suis jamais mêlé de ta vie privée mais cette fois, si j'interviens, c'est pour le bien du petit… Je crois qu'il a des problèmes. - Tu voudrais que je fasse quoi ? - Demande sa garde ! suggère le grand-père. Si tu veux, je vais aller les voir et préparer le terrain. Ce garçon a une famille, il doit savoir qu'il peut compter sur nous ! L'honneur mis en question, Fouad ne refuse pas. Le jour même, ils se rendent chez eux. Safia les accueille poliment sans toutefois les inviter à entrer. Elle demande à Samir d'apporter des chaises. - Quel bon vent vous amène ? - On est venu pour le petit. Des gens ont remarqué qu'il n'est pas bien, dit le grand-père. Je pense qu'il est temps qu'il retrouve les siens. - Maintenant que c'est presque un jeune homme, vous vous rappelez son existence, réplique-t-elle. Ni toi ni ton fils n'avez payé la pension alimentaire, depuis quand déjà ? - Ne me dis pas que sans le règlement de la pension, tu refuses de le laisser partir ? - Réglez-là en premier, après, on réfléchira quant à son départ, dit-elle. C'est un jeune homme maintenant, il peut très bien décider tout seul. A. K. (À suivre)