La mort subite de l'imam de la mosquée Ami-El-Kader B. Saïd, 35 ans, mercredi dernier dans des conditions douteuses, a amené l'ensemble des imams des mosquées du chef-lieu de wilaya à réduire le rituel de la prière du vendredi à sa plus simple expression, en signe de protestation contre les agissements de certains cadres de la Direction des affaires religieuses de Khenchela. En effet, ayant eu vent d'une rumeur circulant sur la moralité du défunt imam, un inspecteur et un chef du personnel de la direction se sont acharnés sur le défunt par une forme de pression. Mercredi dernier, le jour du drame, le chef du personnel, un transfuge de la Direction de l'hydraulique, se présente à la prière de Fadjr chez l'imam et lui intime l'ordre de quitter la mosquée principale de la wilaya. S'ensuivit une altercation à laquelle ont assisté des fidèles. Quelque temps après, un inspecteur de la Direction des affaires religieuses se présente pour sa part à la mosquée et convoque l'imam à la direction. En allant récupérer quelques affaires de sa chambre située au premier étage de la mosquée, des passants ont été surpris par la chute brutale de l'imam du premier étage. Evacué en urgence à l'hôpital Ali-Boushaba, il rend l'âme en cours de route. Les services de sécurité ont alors ouvert une enquête pour connaître les tenants et les aboutissants du drame. Le défunt imam a été enterré jeudi dernier dans son village natal El-Hassi, commune de Aïn Djasser, wilaya de Batna. Des sources nous ont confirmé que le directeur des affaires religieuses n'a même pas daigné assister aux funérailles de l'imam. Ainsi donc, les imams et des cadres des affaires religieuses interpellent le ministre des Affaires religieuses sur les agissements et les pratiques policières de la Direction des affaires religieuses de Khenchela. Walid B.