Ayant fixé un ultimatum jusqu'à lundi dernier à la direction du club afin de réunir l'ensemble de l'effectif sous peine d'abandonner son poste avant même d'avoir commencé, l'entraîneur Abdelkrim Bira n'a pas trop tardé pour faire exécuter sa menace. Le technicien en question a décidé, hier, de jeter l'éponge de son poste d'entraîneur du Chabab de Belouizdad. Il est vrai que Bira était prêt à attendre encore quelques jours afin régler le cas des joueurs qui boudent l'équipe, mais ce qui s'est passé hier à l'entraînement l'a découragé de rester. La présence des supporters, qui ont perturbé la séance, a précipité la démission d'Abdelkrim Bira. Avec le départ de ce dernier, le Chabab de Belouizdad vient de consommer son deuxième entraîneur avant même le début de l'exercice. Kalem s'accroche avec Aït Ouamar En outre, le maintien du milieu de terrain Hamza Aït Ouamar n'est pas encore acquis bien qu'il soit toujours sous contrat avec les Rouge et Blanc jusqu'en 2010. Le président Kalem n'a pas encore trouvé un accord avec son joueur pour le convaincre de poursuivre l'aventure avec le club. Les deux hommes se sont rencontrés hier afin d'essayer de trouver un terrain d'entente. Or, les négociations ont mal tourné. Kalem et Aït Ouamar se sont même accrochés après une discussion enflammée durant laquelle aucune des deux parties n'a voulu faire des concessions. En effet, le joueur belouizdadi a exigé de réduire de deux ans son contrat avec le CRB, jusqu'en 2008 au lieu de 2010, pour rester au CRB. Le président du club a refusé catégoriquement cette demande de son joueur. Kalem lui a répliqué que rien ne devra changer maintenant que tout a été réglé avec son père, notamment le montant de la prime de signature. Cette dernière a été fixée à 350 millions de centimes, c'est-à-dire 100 millions de plus que la première proposition faite au joueur qui été de l'ordre de 250 millions. Aït Ouamar a demandé de laisser son père en dehors de cela, en expliquant qu'il est le seul habilité à négocier son contrat. Il n'a d'ailleurs pas caché sa colère quant à la manière d'agir des responsables du Chabab pour l'avoir ignoré et négocié avec son père. Le milieu de terrain des Rouge et Blanc insiste encore que sa condition pour rester au CRB ne concerne pas la prime de signature, mais la durée de son contrat qu'il veut donc réduire. Le ton monte entre les deux hommes. Kalem a accusé le manager du joueur et son père de l'avoir manipulé pour changer d'avis. S'ensuit alors une altercation verbale entre Aït Ouamar et son manager, présent à cette réunion, avec le président Kalem. Furieux, Kalem a confié à ses interlocuteurs qu'il ne pouvait rien faire pour Aït Ouamar, du fait qu'il est “démissionnaire”. Aït Ouamar lui demande dès lors de lui remettre sa lettre de libération sur place avant de quitter son poste au club. Cette annonce du président Kalem n'a pas dissuadé le joueur Aït Ouamar qui persiste et signe que “ce sera le dernier recours, mais je suis prêt à aller, s'il le faut, à la Fifa pour changer mon contrat. Je sais que je suis dans mes droits et je n'abandonnerai pas”. Et d'ajouter : “Ce n'est pas parce que je veux quitter le CRB que j'ai demandé à ce qu'on revoie la durée de mon contrat. Je me suis d'ailleurs engagé avec Kalem à faire des clauses dans mon contrat qui m'obligeront à renouveler à chaque fin de saisons. Tout simplement, je veux gérer ma carrière de cette manière et je pense que je suis libre de le faire”. L'annonce de la démission de Mokhtar Kalem a eu l'effet de surprise hier dans l'entourage belouizdadi. Contacté par nos soins, le boss du Chabab a démenti l'information, indiquant que “je suis toujours en place, personne ne pourra me déstabiliser”. En effet, et si le boss belouizdadi ne veut pas donner l'impression d'être affecté par la grosse pression qui règne sur le club du Chabab, son très proche collaborateur de surcroît président de section, Amar Boukabache, a décidé de quitter son poste. “Effectivement, je suis démissionnaire. Je ne peux pas continuer à travailler dans ces conditions. Il est préférable que je parte”, a-t-il déclaré sans entrer dans les détails des raisons qu'ils l'ont poussé à prendre cette décision. M. B.