Mohamed VI a appelé la classe politique marocaine à faire en sorte que les élections législatives du mois prochain soient “irréprochables”. S'exprimant à l'occasion du 54e anniversaire de la révolution marocaine contre la présence coloniale française, le roi du Maroc a exhorté le makhzen et les partis politiques à veiller à ce que le scrutin soit “irréprochable, lavé de tout soupçon, à l'abri de tous les montages et combinaisons artificiels et des calculs étriqués”. Rabat est déjà interpellé par les ONG internationales, dont l'influent NDI américain, et l'opposition marocaine qui, dénonçant la dérive totalitaire du régime, viennent d'émettre de sérieux doutes quand à la transparence de cette future consultation électorale. En outre, plusieurs sondages démontrent que les Marocains tiennent leur Parlement en faible estime en raison des pratiques d'achats de voix. La majorité des électeurs n'est pas convaincu par le discours officiel qui dit que ce scrutin doit être une chance d'approfondir la démocratie et de lutter contre les maux du royaume, chômage, pauvreté et corruption généralisée. Les 325 sièges de la Chambre des représentants, la Chambre basse du Parlement du Maroc, seront renouvelés le 7 septembre prochain. Des centaines de candidats appartenant à plus de 30 partis sont en lice. D. B./Agences