L'OCDE a livré son oracle d'après-guerre. L'organisation des 30 pays les plus riches considère que, malgré un règlement rapide du conflit irakien, la croissance économique restera cette année “faible et hésitante”. En revanche, les signes de réveil de l'économie pourront apparaître sans attendre la fin 2003 dans certains pays et jouer pleinement en faveur d'une reprise en 2004. C'est en particulier le cas des Etats-Unis, et, dans une moindre mesure, de la France ou de l'Espagne. “Les vents contraires qui retardaient la reprise sont largement retombés, mais des incertitudes demeurent quant au dynamisme cyclique sous-jacent”, note l'OCDE. Mais les Etats-Unis, aidés par des politiques monétaire et budgétaire agressives, devraient connaître dès le second semestre une reprise de l'investissement des entreprises. Les experts du château de la Muette chiffrent à 2,5% la croissance américaine cette année et à 4% en 2004. La zone euro devrait rester plombée en 2003 avec une croissance symbolique de 1%. La reprise en 2004 sera moins forte avec 2,4% attendus, notamment en raison du retard au redémarrage dont devraient souffrir l'Allemagne et les Pays-Bas. La fin de la guerre en Irak ne supprime pas tous les nuages. L'OCDE identifie aujourd'hui trois principaux risques qui pèseront en 2003 sur l'économie mondiale : le niveau élevé d'endettement des ménages, la possibilité de nouvelles baisses des bourses et la diffusion de l'épidémie de pneumonie atypique. M. R.