Le commissaire principal de la police, Samir Mohamed Benmahammed, principal accusé dans une affaire pour laquelle il est en détention depuis plus de 18 mois, sera jugé, aujourd'hui, par la chambre criminelle près le tribunal de Annaba pour plusieurs chefs d'inculpation, dont corruption, trafic d'influence, menace sur autrui et enrichissement illicite. Accusations que l'ex-patron des RG, qui a de tout temps clamé son innocence, a niées en les qualifiant de “pure machination visant à ternir son image et couvrir les dépassements commis par certains hauts responsables de la sûreté de wilaya de Annaba”, selon les affirmations de son frère Kamel. Aussi, sur le plan juridique, les avis des avocats de Mohamed Benmahammed abondent dans le même sens, à savoir : “L'absence de motif valable nécessitant l'emprisonnement. Il n'y a aucune preuve matérielle prouvant la culpabilité de mon client dans cette affaire, seulement des suppositions,” a affirmé l'un de ses défenseurs, Me Berchache. A contrario, l'ex-patron des Renseignements généraux de Annaba, selon les propos de ses proches, compte dévoiler au grand jour tous les dessous de ce qu'il appelle “cabale judiciaire”, dont l'origine est la découverte, par les services de ce dernier, d'un détournement de près de 100 milliards de dinars du projet du pôle universitaire de Annaba. Il détiendrait des éléments matériels qui prouveraient, selon les affirmations de son frère Kamel, la culpabilité de plusieurs hauts responsables de la sûreté dans des affaires liées à la corruption. Lynda Nacer