La dégradation des biens se multiplie à Hammam Bou Hadjar, une ville devenue par la force du temps orpheline dans la mesure où personne ne s'inquiète du sort de certains édifices. En fin de mandat, les élus sortants ne semblent pas se soucier outre mesure de cette situation. Encore faudra-t-il que ces mêmes élus dont le bilan du quinquennat nécessite qu'on s'y attarde rendent des comptes à leurs concitoyens avant de plier bagage. Le jardin public situé au cœur de la ville qui vient de faire l'objet de travaux de réhabilitation dans le cadre des PCD pour un montant de 250 millions de centimes n'a pas échappé aux actes de vandalisme. Les nouveaux bancs publics installés dans le périmètre verdoyant ainsi que trois des quatre petits jets d'eau qui embellissent ce joyau n'ont pas été épargné non plus et ce, malgré la réalisation d'un mur de clôture en dur et en fer forgé et dont les travaux viennent à peine d'être achevés. Ce lieu continue donc à être fréquenté par les délinquants, soulards et autres consommateurs de stupéfiants qui se donnent rendez-vous à la tombée de la nuit en dépit d'un éclairage dissuasif. La somme sonnante et trébuchante allouée à cette opération d'embellissement d'un espace vert qui entre dans le cadre de la préservation de l'environnement et l'amélioration du cadre de vie du citoyen est donc partie en fumée faute d'une affectation d'un ou de deux gardiens (jour et nuit). Aussi, cet endroit nécessite une prise en charge réelle en termes de gestion avec la désignation d'un paysagiste ou d'un botaniste pour la préservation de l'espèce végétale qui pourra faire l'objet d'actes destructifs. De l'autre côté de la rue, les traces de la démolition de l'ex-école historique “l'Asile”, premier édifice réalisé en 1875 avec l'arrivée des colons malgré l'opposition affichée par la population, demeurent visibles avec ces tas de débris et de déchets solides qui contrastent avec le jardin d'en face et le superbe siège de l'hôtel de ville conçu dans une architecture pittoresque dont le beffroi commence à se dégrader et risque d'occasionner des dégâts dans le futur. La démolition de cette infrastructure considérée comme un musée dans la mesure où de nombreux écoliers qui ont fréquenté cet établissement font les beaux jours des grandes universités ainsi que des entreprises algériennes, européennes et américaines. La gare routière bien qu'elle venait d'être concédée à une entreprise privée, selon certaines indiscrétions, nécessite une attention particulière de la part de la municipalité puisqu'il s'agit de son patrimoine. Enfin, espérons que le “Petit Vichy”, ce jardin aux mille secrets où coule un ruisselet d'eau chaude qui jailli du rocher en forme de fer à cheval fera l'objet d'une étude au préalable avant de procéder aux travaux de réalisation et à une réflexion pour sa gestion afin d'éviter que l'argent ne soit pas jeté par la fenêtre sachant que ce beau jardin a servi dans un passé récent d'un lieu de rendez-vous des ivrognes et d'amateurs de jeux de hasard avant qu'ils ne soient chassés par les descentes nocturnes à répétition de la Gendarmerie nationale. M. Laradj